Jusqu’au 9 janvier 2012
[fnac:http://plateforme.fnacspectacles.com/place-spectacle/manifestation/Musee—Exposition-BILLET-MUSEE—EXPOSITIONS-POMPI.htm]
Centre Pompidou 75004
Surprenante vision de la vie a-coporelle mais non dénuée d’âme que celle de Yayoi Kusama, dont le Centre Pompidou organise une grande rétrospective. L’artiste japonaise, qui vit de son plein gré dans un institut psychiatrique, part du principe de self-obliteration (auto-anéantissement) de son corps pour le réinvestir avec des dots (points ou pois). De là découle une oeuvre originale qui a autant influencé Andy Warhol que Louise Bourgeois jusqu’à Annette Messager.
Après un séjour à New York où elle crée des happenings survient une période tragique liée aux décès de proches (son ami Joseph Cornell en 1973, son père en 1974) jusqu’à sa propre tentative de suicide (1976). Durant cette période, l’artiste réalise essentiellement des collages.
Y. Kusuma parvient cependant à rebondir. Elle crée alors des oeuvres colorées, empruntes d’humour. « […] Je suis arrivée à un moment de mon parcours artistique où il faut que je crée un art pour le repos de mon âme, un art qui tiendra compte de ce que signifie la mort, de la beauté de ses couleurs et de ses espaces, de la tranquilité de ses pas, du ‘Néant’ qui vient après elle » (extrait du catalogue de l’exposition Yayoi Kusuma, Musée des beaux-arts de Calais, 1986).
A travers ses accumulations, Yayoi Kusuma cherche à comprendre la relation entre le corps de l’homme, son esprit, et, pour reprendre ses mots « l’étrange jungle de la civilisation ». Une oeuvre avant-gardiste.