Oeuvres animalières

Walton Ford, Rhyndacus, 2014. Aquarelle, gouache, encre sur papier © Christopher Burke Studio / Courtesy Walton Ford et Paul Kasmin GalleryWalton Ford

Jusqu’au 14 février 2016 – Prolongation jusqu’au 28 février 2016

Catalogue de l’exposition : 

Musée de la Chasse et de la Nature, 62 rue des archives, Paris 3e

Le musée de la Chasse et de la Nature consacre la première rétrospective en France de l’oeuvre du peintre américain Walton Ford (né en 1960). Ses aquarelles interrogent avec un humour grinçant la frontière entre l’homme et l’animal.

Le parcours présente une dizaine de toiles célèbres telles Loss of the Lisbon Rhinoceros (2008) ou A Monster from Guiny (2007) et une dizaine d’oeuvres spécialement crées pour l’exposition, autour du thème de la bête du Gévaudan. Les premières sont exposées dans la salle d’exposition temporaire tandis que les secondes, qui ont nécessité deux ans de travail, égaient le parcours de visite du musée.

Walton Ford, Lossof the Lisbonn Rhinoceros, 2008. Aquarelle, gouache, encre et crayon sur papier, 3 panneaux © Christopher Burke Studio / Courtesy Walton Ford et Paul Kasmin Gallery

La monumentalité des formats (parfois plus de trois mètres de long) n’a d’égale que la précision de miniaturiste des animaux exotiques représentés : éléphants, tigres, singes, rhinocéros, lions, oiseaux. L’ensemble compose un « bestiaire aux accents surréalistes », commente Jérôme Neutres (conseiller du président de la Rmn), commissaire de l’exposition.

Walton Ford, La Fontaine, 2006. Aquarelle, gouache, encre et crayon sur papier © Christopher Burke Studio / Courtesy Walton Ford et Paul Kasmin Gallery

Si, au premier abord, les oeuvres rappellent les planches zoologiques éditées au XIXe siècle, on se rend vite compte qu’elles sont détournées de leur portée scientifique. Loin d’être de simples agrandissements d’illustrations animalières, on perçoit très vite que le regard des bêtes est particulier. « Jamais domestiques, mais trop intelligents pour n’être que sauvages, ces animaux inclassables appartiennent à un troisième genre », poursuit J. Neutres.

Walton Ford, Chaumière de Dolmancé, 2009. Aquarelle, gouache, encre et crayon sur papier © Christopher Burke Studio / Courtesy Walton Ford et Paul Kasmin Gallery

W. Ford aime se pencher sur les légendes et paraboles animalières, depuis les fables indiennes du Pancha Tantra à celle de La Fontaine, les récits d’explorateurs et même King Kong ! Puis il les re-interprète avec un regard licencieux. « Au spectacle de nos amies les bêtes, Ford oppose celui d’un monde désastreux et grinçant où règnent l’instinct de prédation, la pulsion de mort. » Et Walton Ford d’ajouter : « Cette exposition sur la bête parle surtout de notre idée de ce qui est terrifiant. C’est la question fondamentale que poste la Bête. »

Walton Ford, La Chasse, 2015. Aquarelle, gouache et encre sur papier © Courtesy Walton Ford et Paul Kasmin Gallery

 

Pour autant, les oeuvres ne sont pas effrayantes et seront admirées autant par les adultes que par les enfants. L’occasion de découvrir en famille ce musée abrité dans un magnifique hôtel particulier du Marais.

Taggé .Mettre en favori le Permaliens.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *