Jusqu’au 15 juillet 2012
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Musée de la Vie romantique, 16 rue Chaptal, Paris 9e
Dès la première moitié du XIXe siècle, les Parisiens peuvent assister, chaque soir, aux grands et petits spectacles: opéras, ballets, tragédies, mais aussi vaudevilles et spectacles de mime. Le musée Carnavalet expose au musée de la Vie romantique son fonds de maquettes de décors théâtraux, projets de costumes et portraits d’acteurs qui ont su conférer à Paris sa renommée artistique.
L’exposition présente près de cent vingt oeuvres (peintures, dessins, sculptures, estampes, bijoux, costumes…) éclairant la variété des artistes qui animent l’activité culturelle de la capitale française dès les années 1820.
Partagée en trois sections – grands et petits théâtres, naissance du ballet romantique, décor de théâtre à l’époque romantique -, l’exposition montre comment diverses personnalités du monde du spectacle ont popularisé des oeuvres d’auteurs littéraires.
Les opéras de Donizetti ou de Verdi ont contribué à la renommée des drames de Victor Hugo dont ils étaient tirés.
Marie Taglioni met à l’honneur une représentation de Robert le Diable, premier ouvrage français de Giacomo Meyerbeer et l’un des plus grands succès de l’histoire du théâtre parisien. De même que le décorateur Charles Cicéri (1782-1868), dont la mise en scène du troisième acte de la pièce – les galeries du cloître de Sainte-Rosalie sous un clair de lune mystérieux (permis par le nouvel éclairage au gaz), peu à peu envahies par les nonnes sortant de leurs tombeaux et menées par M. Taglioni – est un paradigme du décor romantique.
Face à ces deux femmes, Taglioni et Elssler, le danseur en est réduit au simple faire-valoir. Exit Vestris, « dieu de la danse » qui déplaçait les foules. En 1845, le fameux « pas de quatre », est dansé à Londres, sans aucun partenaire masculin…
Une exposition pleine de caractère, qui fait la part belle aux femmes.
NB: Les citations sont extraites du catalogue de l’exposition.