Un peintre chinois à Paris (1927-1991)
Jusqu’au 17 juin 2024
Musée Guimet, 6 place d’Iéna, Paris 16e
Le musée Guimet présente l’oeuvre de T’ang Haywen (1927-1991), peintre chinois Parisien d’adoption, contemporain de Zao Wou-Ki(1920-2013). Son oeuvre joue de la dualité tant sur la forme que sur le fond.
T’ang Haywen arrive à Paris en 1948, officiellement pour suivre des études de médecine. Il ne repartira jamais. Formé à la calligraphie, il s’instruit sur la peinture occidentale. Il fréquente les musées parisiens, dont le musée Guimet, comme le révèlent ses croquis au stylo à bille, reproduits sur les cimaises à l’entrée de l’exposition.
Artiste discret, qui se tient loin des feux de la rampe et du marché de l’art, T’ang Haywen gagne cependant en notoriété. Il développe une oeuvre qui tend à unir le plein et le vide, le noir de l’encre et le blanc du papier, les formes figuratives et les compositions abstraites.
Ses paysages et portraits en couleurs des années 1960 laissent progressivement la place, à partir des années 1970, aux diptyques, son format de prédilection. Ils évoquent la calligraphie, la peinture de lettré, mais se font de moins en moins figuratifs, sans aller jusqu’à l’abstraction. On retrouve un visage dans des lignes verticales, des compositions florales dans des tâches d’encre.
L’artiste aime « naviguer entre deux mondes tantôt le monde visible, tantôt le monde de la pensée. Une peinture idéale va les réunir ».
Les oeuvres de T’ang Haywen ont fait l’objet d’un trafic d’oeuvres d’art, saisies par l’État. Elles retrouvent aujourd’hui les cimaises du musée Guimet qui les met en valeur dans l’espace de sa Rotonde.