Jusqu’au 6 mars 2023
#SplendeursdOuzbekistan #Louvre
@MuseeLouvre
Musée du Louvre (Galerie Richelieu et départements des arts de l’islam), Paris Ier
Située essentiellement dans l’ancienne Petite Galerie du musée du Louvre, l’exposition « Splendeurs des oasis d’Ouzbékistan » révèle des trésors nationaux encore jamais montrés en Occident. Si les noms de Samarcande et Boukhara évoquent une histoire qui avait déjà fascinée Alexandre le Grand et les khalifes de Bagdad, l’Ouzbékistan reste un pays largement méconnu.
Situé au coeur de l’Asie centrale, au carrefour des civilisations indienne, chinoise, et iranienne, l’Ouzbékistan profite du passage des caravanes qui empruntent la route de la soie. Des « États-Oasis » se forment. La dynastie des Kouchans favorise l’émergence du bouddhisme, qui s’incarne en de gigantesques statues de Bouddha et de boddhisattva, dont quelques exemples à taille humaine sont ici présentés.
Les royaumes sogdiens (centre de l’Ouzbékistan actuel) se développent grâce au commerce. Les princes de Varakhsha à l’ouest de Boukhara décorent leurs résidences de monumentales peintures murales. Des statues en terre crue et de la vaisselle en argent témoignent de l’apogée de cet art de la cour (IVe siècle).
Une reconstitution numérique permet de visionner l’ensemble du palais de l’oasis de Boukhara, lorsqu’émerge l’islam à l’orée du VIIIe siècle. Non loin, deux feuillets d’un des plus anciens corans (Coran de Qatta Langar) sont exposés aux côtés de céramiques décorés de motifs calligraphiques.
Entre le XIe et le XIIe siècle règne la tribu turque des Qarakhanides qui apportent une culture islamique nomade. Un siècle plus tard survient l’invasion de Gengis Khan, illustrée par le prêt du somptueux Livre des Merveilles, qui relate le voyage de Marco Polo en Asie Centrale et en Chine.
Dynastie des Timourides (fondée par le grand émir Tamerlan [1336-1405] ; l’immense porte en bois de son mausolée est exposée pour la première fois hors d’Ouzbékistan), puis des Shaybanides renforcent le rayonnement culturel des villes de Samarcande et de Boukhara. Comme en attestent des éléments architecturaux et la peinture de manuscrits.
L’exposition se poursuit au rez-de-cour du département des Arts de l’Islam, avec une sélection de douze oeuvres et la grande Peinture dite des Ambassadeurs (en provenance du musée archéologique d’Afrasian de Samarcande) sur le thème des cadeaux diplomatiques entre la Chine, l’Inde et le Moyen-Orient.
Une concentration d’oeuvres splendides et l’occasion de revoir la somptuosité des collections du département des arts de l’Islam ; à ne pas manquer !