La silencieuse d’Ariane Schréder
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Editions Philippe Rey, février 2013, 208p., 17€
Pour son premier roman, La silencieuse, Ariane Schréder signe une oeuvre délicate. Autour de la thématique artistique – sculpture de la matière et des mots – mais aussi de la vie. Ode à la campagne, ce livre risque néanmoins de déplaire aux urbains invétérés!
Contrairement à son héroïne Clara, qui n’a « jamais été très douée avec les mots. Ceux qu’il faut prononcer, échanger. Les miens restent bloqués à l’intérieur, encombrés au moment de sortir, disparus. Ils me reviennent quand il n’y a plus personne pour les recevoir », l’auteure maîtrise son texte. Certes, elle est normalienne et agrégée de Lettres modernes, ça doit aider!
Ariane Schréder aurait justement pu partir dans des envolées lyriques. A l’inverse, elle distille avec retenue ses mots, créant des phrases courtes mais incisives, apparemment simples mais puissantes. Il ne se passe pas grand chose en fait dans ce roman. C’est une ode à la lenteur et à l’observation de la nature – ce qui, au début du roman, repose, puis lasse en milieu de parcours ; la description des petites bêtes de la campagne, ce n’est pas vraiment ma tasse de thé!
Pourtant, l’auteure parvient à rebondir en accélérant soudain le rythme narratif. Et en insufflant un souffle de vie à Clara, qui se laissait aller à sa solitude dans sa grande maison vide, habitée seulement de ses sculptures aériennes et d’un chaton farceur… Au final, ce premier roman émeut.