Serge Plagnol, Célébrations
Jusqu’au 30 août 2008
Orangerie du Sénat, Jardin du Luxembourg, entrée par le 5 rue Guynemer ou 19bis rue de Vaugirard 75006, Entrée libre
Au hasard d’une promenade au Jardin du Luxembourg, une exposition de Serge Plagnol a attiré notre attention. Nullement annoncé sur le site du Sénat – changement de programmation de dernière minute? – « Célébrations » mérite pourtant plus que du bouche à oreilles…
La luminosité des peintures de Serge Plagnol (né en 1951) s’explique sans aucun doute par l’emplacement de son atelier, dans le sud méditerranéen (Toulon). Et des voyages du peintre-dessinateur comme en atteste son rouge africain.
Mi abstrait mi figuratif, l’art de Serge Plagnol dépeint des branches et des feuilles d’arbre dans lesquelles souffle un vent musical – autre passion de l’artiste. D’apparence simple, la composition se révèle pourtant pointue et ambigue. Les formes végétales s’entremêlent parfois à des silhouettes féminines, que l’oeil capte par intermittence. Ou bien est-ce un effet de notre imagination?
En s’approchant, l’observateur découvre que l’huile n’est pas la seule matière qui compose ces paysages dansants. Des brindilles, des cailloux participent au rendu épais, vivant de la composition picturale.
Si la salle principale de l’Orangerie présente les dernières peintures (années 2000) de Serge Plagnol – des oeuvres peintes en plein air dans l’arrière pays varois de Sainte Anastasie -, une petite section est réservée à des oeuvres plus anciennes (années 1980/90). Plus denses, ces oeuvres n’en sont pas moins louables. En particulier Sans titre (1983) et Femme debout.
Professeur à l’Ecole Supérieure des Beaux-Arts de Nîmes, Serge Plagnol a su attirer les mécènes publiques (Fond National d’Art Contemporain à Paris et multiples musées régionaux). Et aux vues des points rouges collés sur les cartels des oeuvres qui composent « Célébrations », les collectionneurs privés n’ont pas été de reste!
J’ai découvert, avec grand plaisir, l’exposition de Plagnol à l’Orangerie du Sénat.
Le film est éclairant. J’ai aimé la fusion de l’arbre et l’humain – la femme – .
Même si sa peinture éveille le rêve, je pense que ses femmes sont réelles et à peine fondues dans ses tableaux.
C’était très beau.
Rolande