Sarkis: Rencontres avec Uccello, Grünewald, Munch, Beuys
Jusqu’au 21 mai 2007
Musée du Louvre, aile Sully, salle de la Maquette, 99 rue de Rivoli 75001, 01 40 20 53 17, Accès libre avec le billet d’entrée du musée
Dans le cadre de l’Année de l’Arménie en France, le musée du Louvre accueille une installation de Sarkis, artiste né à Istanbul (1938) d’origine arménienne.
Celui-ci propose une oeuvre techniquement moderne dialoguant avec quatre chef d’oeuvres classiques, qui ont marqué sa progression artistique.
Sont ainsi évoqués, la Bataille de San Romano d’Uccello (musée du Louvre), le retable d’Issenheim de Mathias Grünewald (musée de Colmar), le Werkkomplex de Joseph Beuys (musée de Darmstadt) et Le Cri de Munch (musée national d’Oslo).
Si les trois premières oeuvres sont filmées dans leurs musées respectifs et projetées en direct au Louvre sur des écrans muraux, Le Cri de Munch est représenté par une photographie…en raison du récent vol du tableau, qui a défrayé la chronique.
Au pied de chacune des oeuvres ci-dessus évoquées reposent les quatre nouvelles productions de Sarkis, directement inspirées des premières.
L’artiste rend hommage à Uccello en remplissant une caisse en bois de bandes magnétiques d’enregistrements musicaux – Wagner, Schoenberg, Webern, Berg – et de néons cassés, provenant de l’installation pour le bicentaire de la Révolution française à Valmy (1989).
L’installation Au commencement le toucher se compose de six écrans disposés en croix pour rappeler le retable d’Issenheim de M. Grünewald.
Au commencement, l’oeil de Munch, fait evidemment référence à l’oeuvre du peintre norvégien.
Enfin, Sommeil abandonné coloré – rayonnages remplis de feutres colorés – évoquent explicitement les matériaux utilisés par feu J. Beuys.
A chacun de ces quatre ensembles correspond un « cartel » constitué d’une ou plusieurs oeuvres que Sarkis a sélectionné au sein du département des Objets d’Art du Louvre.
Mémoire et énergie sont au coeur de ce groupe d’installations – comme de l’oeuvre globale de Sarkis – visuellement moins spectaculaire que celle présentée actuellement au musée A. Bourdelle (jusqu’au 3 juin 2007), mais artistiquement bien plus convaincante.