La fabrique des images

Roman Cieslewicz

Jusqu’au 23 septembre 2018

[fnac:www.fnacspectacles.com/place-spectacle/ticket-evenement/exposition-roman-cieslewicz-manromac-lt.htm]

Catalogue de l’exposition : 

Musée des Arts décoratifs, 107 rue de Rivoli, Paris 1er

Le Musée des Arts décoratifs expose l’oeuvre graphique de Roman Cieslewicz (1930-1996), acteur majeur de l’Ecole de l’Affiche polonaise puis illustrateur hors pair en France.

Le parcours présente près de 700 pièces illustrant de manière thématique l’oeuvre éclectique d’un artiste engagé. Affiches, publicité, collages, photomontage, édition et illustration reflètent son regard acéré sur l’actualité et la société du XXe siècle.

Roman Cieslewicz travaillait en découpant des articles dans la presse qu’il rangeait par thème dans 350 boîtes différentes, comme l’illustre la reconstitution de son lieu de travail. Il réalisait ensuite des photomontages à partir de motifs tel l’oeil, la main, le cercle, la Joconde, le Che, etc.

 

L’artiste arrive à Paris en 1963 afin de voir « comment ses affiches résisteraient à la lumière des néons en Occident », cite la commissaire de l’exposition, Amélie Gastaut (conservatrice en chef du MAD). Il est impressionné par la quantité de journaux édités et l’abondance des images. Cieslewicz récolte dans les médias les images de la « mythologie quotidienne » interrogeant l’actualité et la société. Il réalise des collages pour Elle (1964-69) et Vogue (1966) avant de privilégier un travail au trait sur les images dans une esthétique proche du Pop Art.

Ces travaux lui apportent une visibilité rapide. C’est ainsi qu’en 1967, Georges Fall lui propose la conception graphique de la revue Opus International et qu’en 1968, Christian Bourgeois lui confie les couvertures de la collection des livres de poche 10/18.

Pour lutter contre la saturation de l’oeil par la publicité, R Cieslewicz se donne le rôle d' »aiguilleur de rétine ». En 1971, il crée l’image graphique du cyclope dont l’oeil ne cille jamais, ce qui lui permet de garder un regard constamment ouvert sur le monde.

A partir de 1975, il réalise des photomontages, abandonnant le noir et blanc pour la couleur. Il mêle des images d’actualité à des détails de chefs-d’oeuvre de l’histoire de l’art, souvent issues de l’époque médiévale ou de la Renaissance.

Une exposition savamment construite, des oeuvres visuelles fortes ; à découvrir.

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