Jusqu’au 29 juillet 2018
Catalogue de l’exposition :
Fondation Henri Cartier-Bresson, 2 impasse Lebouis, Paris 14e
Dernière exposition dans le 14e pour la Fondation Henri Cartier-Bresson, qui déménage cet été rue des Archives (prochaine exposition en octobre) : Our lives and our children de Robert Adams (né en 1937, New Jersey, Etats-Unis). Des photographies en noir et blanc sur la valeur de nos vies, menacées par une hypothétique catastrophe nucléaire.
1970. Le photographe américain Robert Adams, reconnu pour son travail photographique sur la transformation du paysage de l’Ouest américain et sa conscience environnementale, aperçoit une colonne de fumée s’élever au-dessus de l’usine de production d’armes nucléaires de Rocky Flats, près de Denver (Colorado). Il décide de traduire en images ce qu’une catastrophe nucléaire pourrait détruire.
Il consacre ainsi sa série Our lives and our children (« Nos vies et nos enfants ») dans un lieu surprenant : le parking d’un centre commercial ! Il capture des couples de tout âge, avec ou sans enfant, avançant sur le parking pour aller faire leurs courses.
Je n’aurai pas imaginé qu’un temple de la consommation soit un lieu qui puisse inspirer tant d’humanité ! La tendresse qui unit ces personnes paraît d’autant plus émouvante que le photographe suggère qu’elle ne tient qu’à un fil en raison de la menace nucléaire. Qui, si rare soit telle, lorsqu’elle se déclare, est catastrophique. Or, chaque individu étant si « mystérieusement unique qu’il est impensable d’accepter l’idée de sa perte », selon l’artiste.
Une exposition qui renforce l’amour que l’on peut porter à son prochain. Elle m’a fait l’effet d’un électrochoc par ces temps où l’on aurait tendance à croire que l’homme ne sait que nuire à sa survie (menace terroriste, écologique, etc…).