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Une île grecque aux portes de l’Orient

Rhyton conique - poulpe Argile, h. 37,5 / d.max. 11 cm Découverte : Camiros/ production : Argolide Helladique récent (1380-1300 avant J.-C.) Acquisition Parent, 1879 (fouilles Salzmann) Paris, musée du Louvre, département des AGER © RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Hervé LewandowskiRhodes – XVe-Ve siècle avant J.-C.

Jusqu’au 9 février 2015

[fnac:http://plateforme.fnacspectacles.com/place-spectacle/manifestation/Musee-MUSEE-DU-LOUVRE–TARIF-JOURN-E–LOUV1.htm]

Musée du Louvre, aile Richelieu, Paris Ier

Catalogue de l’exposition : 

Le musée du Louvre nous fait découvrir la richesse de l’archéologie de Rhodes, cette île grecque connue pour son Colosse, l’une des sept merveilles du monde antique.

Rhodes, la pus orientale des îles du Dodécanèse, est dès l’Antiquité un lieu privilégié d’échanges entre l’Egée et l’Orient.

Le parcours se scinde dès lors en deux parties. Les cimaises bleu foncé exposent l’histoire des découvertes archéologiques réparties essentiellement entre le British Museum et le musée du Louvre. Tandis que les murs couleur bleu clair évoquent la thématique des échanges.

Le premier site a avoir été mis au jour à Rhodes est la cité de Camiros, identifié en 1859 par une équipe franco-britannique menée par Auguste Salzmann (peintre, photographe) et Alfred Biliotti (vice-consul britannique à Rhodes). Ils découvrent en particulier un type de céramique encore inconnu, dite céramique mycénienne.

S’ensuivent des fouilles danoises (1902-1914) qui dévoilent le sanctuaire d’Athéna, italiennes (1912-1945) puis grecques. Ces dernières mettent au jour des productions importées d’Egypte, du Levant ou d’un Orient lointain (Syrie, Phénicie, Jordanie, Iran, Arménie…).

Des recherches spécifiques sur l’art et l’artisanat rhodiens soulignent l’importance des vases à parfum, en céramique, en verre et même – ce qui est rare – en faïence, un artisanat d’ordinaire lié à l’Egypte et au Levant. Grâce à ses échanges avec la Méditerranée orientale, Rhodes a créé une orfèvrerie orientalisante originale, sans équivalent dans le monde grec.

L’exposition s’ouvre sur la peinture du Colosse de Rhodes peint par Louis de Caullery et se termine sur des amphores à reliefs, avec comme point d’orgue le rhyton conique au poulpe (cf. affiche de l’exposition), vase à la forme insolite et au regard intriguant du poulpe ; un pendentif avec pendeloques représentant une femme nue surmontée d’une tête de panthère ; ou encore un alabastre au décor de filets et zigzags jaune et bleu clair.

Cette exposition, qui est la première jamais consacrée uniquement à Rhodes, m’a conquise par la modernité de ses oeuvres (vases aux lignes épurées) et au raffinement des motifs.

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