Jusqu’au 29 février 2016
[fnac:http://plateforme.fnacspectacles.com/place-spectacle/manifestation/Exposition-LA-METHODE-PIANO-RENZO-PIANO-MPIAN.htm]
Cité de l’architecture & du patrimoine, Palais de Chaillot, 45 avenue du Président Wilson, Paris 16e
A l’occasion des 50 ans d’exercice de Renzo Piano – connu internationalement depuis sa conception du Centre Pompidou avec Richard Rogers -, la Cité de l’architecture & du patrimoine revient sur « La méthode Piano ».
Depuis le début, Renzo Piano fonctionne en groupe. Il démarre avec son frère ingénieur, Ermanno, puis il s’associe à Richard Rogers (1971) et plus tard à Peter Rice, « poète des structures ».
En 1981, il crée le Renzo Piano Building Workshop (RPBW). Les maquettes – « articulations pour comprendre comment les pièces marchent les unes avec les autres » (R. Piano) – sont réalisées dans l’atelier parisien et à Punta Nave (à la sortie de Gênes, ville natale de R. Piano).
RPBW intervient aujourd’hui sur tous les continents. De Nouméa (Centre Culturel Tjibaou) à San Francisco (Rénovation et extension de l’Académie des sciences), en passant par New York (nouveau campus de l’Université Columbia ; Musée Whitney d’art américain), Oslo (Musée d’art contemporain Astrup Fearnley), Londres (The ‘Shard’), Paris (Fondation Jérôme Seydoux-Pathé ; Palais de justice), Trente (Quartier et musée Le Albere, musée des sciences), Athènes (Fondation Stavros Niarchos), La Valette (Porte), etc.
Au-delà du jeu de mot sur le titre de l’exposition, qu’est-ce que la « méthode Piano » ? « Point de théorie, mais une pratique collective, sans discours ni protocole », répond Francis Rambert (Directeur de l’Institut français d’architecture), co-commissaire de l’exposition. La marque de fabrique de RPBW est le travail sur le matériau (dernièrement, l’architecture de terre en Ouganda, pour un centre de chirurgie pédiatrique), l’assemblage et la participation de chaque acteur (architectes, ingénieurs, consultants, sans oublier le client !) à toutes les échelles du projet. « Un processus à l’inverse du processus pyramidal et qui privilégie la pensée latérale », résume F. Rambert.
J’ai particulièrement aimé la scénographie : on trouve sur des tables de travail des archives, des maquettes, des esquisses au feutre vert – dont l’architecte italien ne se sépare jamais paraît-il -, des livres, bref une riche documentation qui évoque la genèse des bâtiments. Face à laquelle est présentée la concrétisation du projet par une grande photographie couleur accrochée à la cimaise latérale. L’ensemble m’a paru à la fois précis mais sobre, pointu mais pédagogique. A l’image de la méthode Piano en somme !