Jusqu’au 31 janvier 2009
Tennismuseum, musée de Roland-Garros, 2, avenue Gordon-Bennett 75016, 01 47 43 48 48, 7,50€
Deux mois avant sa mort, René Lacoste – légende du tennis français – confie à Philippe Fages (Directeur de la Communication de Roland-Garros) l’album de sa vie, façonné par ses soins. Cet album photos sert de fil conducteur à l’exposition du Tennismuseum dédiée au Mousquetaire « Crocodile »…
Lorsqu’en 1927, la France remporte sa première Coupe Davis, grâce à René Lacoste, Pierre Gillou, Henri Cochet, Jacques Brugnon et Jean Borotra, elle doit organiser la revanche – le Challenge round – l’année suivante. C’est à cette occasion que le stade Roland-Garros voit le jour.
Il est conçu par l’architecte Louis Faure-Dujarric, qui a réalisé le stade de Colombes pour les J.O. de Paris (1924). L’architecte imagine un stade aux formes rectangulaires et aux angles ouverts. De style Art Déco, le court Central est surmonté de croix de Saint-André, qui deviennent son symbole.
Le stade prend le nom de l’aviateur français, mort au combat pendant la Première Guerre mondiale, sous l’impulsion d’Emile Lesieur, président du Stade français, qui avec le Racing Club de France, constitue l’association gérant Roland-Garros.
Dans la foulée du Challenge round de 1928, Roland Garros accueille le tournoi de Roland-Garros, aujourd’hui mondialement connu.
Deux ans plus tard, en 1930, René Lacoste épouse Simone Thion de la Chaume, championne de golf du British Open amateur. Parmi leurs quatre enfants, la dernière, Catherine, deviendra la première joueuse non-américaine et seul amateur au monde à remporter l’US Open de golf.
Dans ses moments de loisir, René Lacoste se consacre à la peinture et à la plantation d’arbres. Pendant la Première Guerre mondiale, il se réfugie sur la Côte Basque, près de Saint Jean de Luz, où son beau-père a érigé un parcours de Golf. C’est, dans la propriété familiale de Chantaco que René Lacoste s’éteindra à l’âge de 92 ans.
L’exposition fait la part belle aux archives sonores – des sons s’élèvent d’un peu partout – et visuelles. Reconstitution de l’ambiance des cours (mur de terre battue, bruit des balles et des applaudissements), du salon-atelier où René Lacoste cherche et invente (établi, tableau noir, notes, esquisses, prototypes), et de l’espace arboré de Chantaco (morceaux de bois plantés).
« Les points communs entre le peintre et le joueur de tennis sont de savoir coordonner l’oeil et la main, d’évaluer les limites »…