Jusqu’au 14 janvier 2013
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Musée du Louvre, Hall Napoléon, Paris Ier
Peu montrées publiquement, les dernières oeuvres de Raffaello Sanzio/Santi dit Raphaël (1483-1520), peintre et architecte emblématique de la Renaissance italienne, font l’objet d’une exposition d’envergure au musée du Louvre. En collaboration avec le musée du Prado, qui conserve avec son homologue français le plus important nombre de toiles des années de l’artiste passées à Rome.
Né à Urbino (d’où son appellation de Raffaello da Urbino), Raphaël lance sa carrière à Florence (cf. la Belle Jardinière) et arrive à Rome en 1508. L’exposition débute en 1513, alors que Raphaël travaille principalement aux décors des Chambres du palais de Vatican. Il côtoie Michel-Ange, son principal rival, en charge de la Chapelle Sixtine, et le Vénitien Sebastiano del Piombo.
Ville papale engagée dans des travaux d’embellissement, Rome devient le principal centre artistique italien et bénéficie de la présence des meilleurs architectes, peintres, et sculpteurs.
Eclipsés par la notoriété de la douceur et l’élégance de ses Madones, les portraits réalisés par l’artiste témoignent d’un art inventif. La somptuosité des portraits d’apparat va de paire avec le décor adapté au modèle : sombre austérité pour le cardinal Bibbiena, riche étoffe verte des Médicis, luxueux intérieur d’un palais pour la vice-reine de Naples. Quant aux portraits intimes, l’artiste saisit leurs expressions douces et familières tout en révélant la singularité de leur caractère. Force psychologique, fermeté du dessin, sens de la grâce, confirment le précepte du théoricien de l’art Leon Battista Alberti (1404-1472), selon lequel tout l’art du portrait réside dans « savoir rendre présent l’absent ».
Si jusqu’à présent ce sont les oeuvres de Florence qui ont été le plus exposées (La Vierge au chardonneret, 1507 ; La Dame à la Licorne), celles réalisées à Rome n’ont rien à leur envier. Car c’est la ville où la dextérité de Raphaël atteint sa pleine maturité. Où la consécration de son style (La Transfiguration, 1517/1520) va profondément influencer l’art européen.