Jusqu’au 19 mai 2014
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Musée du Louvre, Aile Sully, 2e étage, salles 20-23, Entrée par la pyramide, Paris Ier
Au XVIIe siècle, les plafonds des hôtels particuliers parisiens révèlent l’ambition de leurs commanditaires. Le Musée du Louvre sort de ses réserves quatre-vingts dessins et estampes pour illustrer ce propos.
Le changement arrive d’Italie et plus particulièrement de la galerie Farnèse à Rome, où Annibal Carrache (1560-1609) excelle à superposer des niveaux d’illusion. Il est alors copié à Paris, notamment au palais des Tuileries, rénové en 1667.
« Princes, ministres, parlementaires financiers projettent dans ces cieux intérieurs leurs ambitions politiques ou sociales, mais aussi, parfois, leur aspiration plus poétique à une délectation intime », commente Bénédicte Gady, commissaire de l’exposition.
Si d’un point de vue structurel le plafond clôture une pièce, d’un point de vue visuel, il offre une ouverture sur le ciel, grâce à l’artifice de la peinture.
L’exposition met en exergue le rôle central du dessin dans la réalisation de ces plafonds. Il retient les premières idées, les développements ultérieurs validés par le commanditaire, les décisions du maître d’ouvrage ou du maître d’oeuvre.
Ce cheminement intellectuel mémorisé par le papier permet en outre de laisser une trace de plafonds aujourd’hui disparus. Comme celui de Nocret pour la chambre de la reine au palais des Tuileries ou les décors de l’appartement d’hiver du palais Mazarin (actuelle BnF, site Richelieu), détruit sous Napoléon III. Mais redécouvert grâce aux aquarelles peintes par Jules Frappaz.