Les salons littéraires
Jusqu’au 15 septembre 2019
Musée de la Vie romantique, 16 rue Chaptal, Paris 9e
Second volet de la thématique consacrée aux années romantiques à Paris (1815-1848), l’exposition « Les salons littéraires » est présentée à travers une centaine d’oeuvres au musée de la Vie romantique. Ambiance littéraire et musicale font de cette visite un enchantement !
C’est dans l’ancien atelier d’Ary Sheffer (1795-1858), peintre romantique originaire des Pays-Bas, que se déroule cette exposition complémentaire.
Le parcours débute par la reconstitution du salon dans lequel il recevait ses amis écrivains, peintres, musiciens. Tel Egugène Delacroix, représenté par son Combat du Giaour et du Pacha (1835), inspiré des contes du poète anglais Lord Byron. Tout comme Victor Hugo pour son recueil Les Orientales (1829). Un double portrait des frères peintres Achille et Eugène Devéria (1836) trône au milieu de la bibliothèque. Un piano rappelle que les invités étaient reçus au son de notes classiques, lesquelles sont diffusées en fond sonore grâce à la participation de la médiathèque musicale de la Ville de Paris.
Le parcours se poursuit avec la présentation des « cénacles », initiés par Victor Hugo dans son domicile de la rue Notre-Dame-des-Champs (Paris 6e), qui devient le QG des romantiques Alfred de Musset, Louis Boulanger, Pierre-Jean David D’Angers, Gérard de Nerval ou encore Alfred de Vigny.
Côté femme, Delphine de Girardin reçoit rue Saint-Georges (Paris 9e) et Juliette Récamier, rue de Sèvres (Paris 7e), dans le couvent de l’Abbaye-aux-Bois où elle loue un appartement de 1819-1849.
Dans ces cercles d’hommes et de femmes de lettres, des personnalités littéraires lisent leurs vers pour les confronter à un public restreint. Chateaubriand teste ainsi ses Mémoires d’outre-tombe chez Mme Récamier.
Les Romantiques se célèbrent mutuellement dans leurs oeuvres au cours des années 1820/30. Leurs visages sont gravés sur des médaillons réalisés par David D’Angers tandis que J.-J. Grandville, B. Roubaud et J.-P. Dantan préfèrent les caricaturer.
A l’instar de Nadar, journaliste et critique avant d’être reconnu comme photographe, qui réalise une immense caricature de toute la trempe littéraire marchant vers la gloire, avec leur tête, Victor Hugo (Panthéon Nadar, 1854).
Une exposition à l’image du musée : intime, poétique, captivante. Dommage que la musique ne se concentre que dans l’atelier-salon du musée !