La Ville spectacle

Henri de Toulouse-Lautrec Marcelle Lender dansant le boléro dans Chilpéric, 1895- 1896. Huile sur toile, 145 x 149 cm, National Gallery of Art, Washington (U.S.A.), 190.127.1. Don Betsey Cushing Whitney, 1990. © Bridgeman GiraudonParis 1900

Jusqu’au 17 août 2014

[fnac:http://plateforme.fnacspectacles.com/place-spectacle/manifestation/Exposition-PARIS-1900–LA-VILLE-SPECTACLE-PARI.htm]

Petit Palais, avenue Winston Churchill, Paris VIII

On reproche à Paris d’être une ville-musée. L’exposition « Paris 1900, la Ville spectacle » permet de comprendre pourquoi. Elle revient sur les heures fastes de la capitale alors que celle-ci accueille triomphalement l’Exposition universelle de 1900. Comme si sa gloire s’était figée au siècle dernier.

Binet Projet pour la Porte monumentale de l’Exposition uni- verselle de 1900, 1898. © Cl. Musées de Sens – E. BerryA l’instar de l’Exposition universelle, le parcours s’organise en pavillons et offre un voyage tel que le réalisent les 51 millions de touristes en 1900 (en 2013, il y a eu 32,3 millions de visiteurs à Paris). Avec comme point d’orgue des reproductions cinématographiques pour évoquer l’invention du tout nouveau cinématographe.

En 1900, les gares de Lyon, d’Orsay et des Invalides sont construites. Tout comme la première ligne du métro(politain).

René-Jules Lalique Peigne « Capucines », 1898. Corne, argent, émail 13,9 x 9,2 cm © Paris, Petit Palais / Roger-ViolletLe second pavillon présente les créations de ce que l’on appellera l’Art Nouveau, autour d’artistes tels Gallé, Guimard, Majorelle, Mucha, Lalique.

Auguste Rodin Amour et Psyché, vers 1885. Marbre, 25 x 65 x 41,5 cm © Paris, Petit Palais / Roger-ViolletLa troisième section est consacrée aux arts. Tous les talents convergent vers la capitale, où les artistes peuvent bénéficier des enseignements dispensés par les ateliers, exposer aux différents salons et profiter d’un réseau grandissant de galeries. Des toiles du Finlandais Edelfelt, de l’Espagnol Zuloaga et de l’Américain Stewart illustrent ce climat international. Confronté aux oeuvres de Cézanne, Monet, Renoir, Pissaro, Vuillard, Maillol, Denis et d’un triomphal Rodin.

Edgar Degas Chez la modiste, entre 1905 et 1910. Pastel sur papier, 91 x 75 cm © Paris, Musée d’OrsayParis ne serait pas, sans la mode. La porte monumentale de l’Exposition universelle est surmontée d’une figure de Parisienne habillée par Jeanne Paquin. C’est l’heure de gloire de la rue de la Paix et des mondaines portraiturées par La Gandara, Besnard, Béraud ou Degas.

Les deux derniers pavillons s’intéressent au monde du divertissement. Succès de Sarah Bernhardt, d’Yvette Guilbert, de Pelléas et Mélissande de Debussy, de l’Aiglon de Rostand. Opéra, café-concert, cirque et maison close font de la capitale la reine des plaisirs. Le  Moulin Rouge et le Chat Noir sont immortalisés par Toulouse-Lautrec.

Une époque faste donc, quand Paris était synonyme pour le monde entier de luxe et des arts. Un temps qui contraste avec la Grande Guerre qui lui succède. Et qui me semble un peu dépassé aujourd’hui. J’ai eu l’impression de subir un lavage de cerveau à la gloire d’antan !

En outre, l’exposition est foisonnante, riche, trop fourre-tout à mon goût. Imaginez-vous : plus de 600 oeuvres à voir (à titre comparatif, une grosse expo au Grand Palais tourne autour de 500 oeuvres dans un espace beaucoup plus grand) !

Mais force est de constater que des nocturnes exceptionnelles ont été ouvertes tous les jeudis jusqu’à 22h en raison du succès de l’exposition. Tout le monde ne semble pas partager pas mon avis !

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