Une Belle Époque !
Jusqu’au 28 août 2021
Galerie Roger-Viollet, 6 rue de Seine, Paris 6e
Pour sa seconde exposition, la galerie Roger-Viollet – galerie de l’agence photographique historique Roger-Viollet – transporte le visiteur à l’âge d’or de Paris : les années autour de 1900. Une fabuleuse plongée en arrière.
L’exposition présente quelques photographes qui ont documenté la vie quotidienne au tournant du 20e siècle avec son luxe et son art de vivre à la française. Mais aussi son misérabilisme (Albert Harlingue, Enfant dans un bidonville, vers 1900 ou Hommes-sandwichs au repos, vers 1900). D’où le point d’exclamation dans le titre après « Belle Époque ! ».
Pour l’Exposition Universelle de 1900, des touristes du monde entier convergent dans la capitale française. Ils se promènent dans leurs plus beaux atours du pont Alexandre III à la Tour Eiffel. Les frères Étienne et Antonin Neurdein se font connaître à travers tout le pays pour leur couverture des expositions universelles de 1889 et 1900, publiant leurs vues sous forme d’albums de prestige.
Le dimanche, les élégantes assistent aux concours hippiques se déroulant à Longchamp ou Auteuil. Comme l’attestent les photographies de Maurice-Louis Branger et Albert Harlingue.
La vie est foisonnante au marché des Halles dit « le ventre de Paris ». Les métiers d’époque sont capturés par Jacques Boyer (Rémouleur, 1907 ; Raccommodeur de panier, 1908 ; Chevrier vendant le lait de ses chèvres, 1911 ; Camelot faisant la démonstration de produits chimiques, 1909) ou les Neurdein (Marchande de soupe au carreau des Halles centrales, vers 1900).
Autre acteur photographique d’importance, révélé dans l’exposition : le studio fondé par Moyse Léon et Isaac dit Georges Lévy qui réalise principalement des vues stéréoscopiques, comme dans cette photographie du déchargement de poissons aux Halles.
Les responsables de la galerie ont choisi d’illustrer cette période faste de la vie parisienne à travers soixante photographies de prestige dans l’espoir d’attirer les touristes qui passeraient par ce bout de rue, non loin de la Seine ! Une visite idéale à prolonger en déambulant jusqu’aux galeries d’art de Saint-Germain-des-Prés.