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Océan

Une plongée insolite


Ptéropode © Christian Sardet , Noé Sardet et Sharif Mirshak, Parafilms / Chroniques du plancton

Jusqu’au 5 janvier 2020

MNHN, 36 rue Geoffroy Saint-Hilaire, Paris 5e

Notre planète lui doit son nom car il couvre la majeure partie de sa surface. Pourtant, l’océan reste largement méconnu. Le Muséum National d’Histoire Naturelle enquête et nous livre quelques-uns de ses secrets !


Mise à l’eau du Nautile © Ifremer / Stéphane Lesbats

Particulièrement interactive, l’exposition nous invite à découvrir le milieu marin. Ses contraintes – pression de l’eau, 800 fois plus dense que l’air, et son obscurité (80% de la lumière disparaît dans les premiers 10 m, à 150 m de profondeur, 99% de la lumière solaire a été absorbée) – et le défi que représente son exploration jusqu’à l’invention des sous-marins (le Nautile, 1984, peut descendre jusqu’à 6.000 m de profondeur).

Paysage sous-marin antarctique NSF/USAP photo by Steve Clabuesch

Le parcours nous plonge dans la vie des micro-organismes – 95% du poids du matériel vivant dans l’océan est constitué d’organismes microscopiques -, les différentes strates du plancton (du phytoplancton au zooplancton), la faune singulière des eaux glacées de l’océan Austral.

L’exposition aborde les problèmes écologiques, la nécessité de freiner notre consommation de poissons et notre usage du plastique.


Figure de sirène africaine Mami Wata © M.N.H.N. /
J.-C. Domenech

Place ensuite aux grands mythes qui ont façonné et fasciné nombre de cultures, en raison de l’immensité de l’océan et de l’étrangeté des créatures qui le peuplent comme le calmar géant, le coelacanthe et le régalec, (très très long poisson, le moins effrayant des trois !). Les mythes se rapportent également aux animaux réels à qui ils prêtent des symboles variés. La baleine peut être Léviathan en Islande, responsable des naufrages ; chez les Amériendiens, c’est une divinité bienveillante, à l’origine du monde ; au Viêt-Nam, elle joue le rôle du guide qui escorte l’âme des défunts jusqu’au royaume des morts.

Après une salle pédagogique, l’exposition se clôt sur les paroles de Nicolas Hulot (militant écologique, fondateur de la Fondation pour la Nature et l’Homme), Isabelle Autissier (navigatrice, présidente du WWW-France), et Bruno David (biologiste marin, président du MNHN) concernant les priorités à déterminer pour sauver l’océan de la menace humain. La navigatrice nous rappelle qu’une de nos respirations sur deux provient du plancton marin que nous sommes en train de détruire à cause du réchauffement climatique et de l’acidification des océans, qu’avec 1,5% de réchauffement climatique, 75% du corail meurt et qu’à 2% (on y fonce…), l’ensemble du corail sera éteint…

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