La Nuit Blanche, tout le monde connaît. Le concept, axé sur les arts plastiques contemporains, est même exporté à l’étranger, d’Amsterdam à Tel Aviv qui inaugure cette année sa première édition. A Paris, les directeurs artistiques, Alexia Fabre et Frank Lamy, ont imaginé un parcours qui met en valeur non pas une thématique, mais les lieux-mêmes qui font vibrer la capitale. Ses parcs, théâtres, piscines, gymnases, écoles, églises. Là où, habitants et touristes, les fêtards et les amoureux peuvent enfin faire une rencontre a Paris et peuvent prendre le pouls de la trépidante vie parisienne.
Exceptionnellement, Soundwalk met à disposition ses application iPhone gratuitement à l’occasion de la Nuit Blanche: liens de téléchargement ici.
Au programme:
Virginie Ledoyen est assise au Café de Flore. Un homme passe devant elle. Attirée, elle décide de le suivre et nous entraîne dans une flânerie au cœur de Saint-Germain-des-Prés, à travers les rues hantées par les fantômes de Picasso, Apollinaire, Sartre et Beauvoir, Oscar Wilde… Elle suit l’inconnu à distance, perd sa trace, puis le retrouve, jouant au chat et à la souris, du boulevard Saint-Germain à l’Ecole des Beaux-Arts, de cours secrètes en galeries d’art. L’inconnu, c’est Benjamin Biolay, qui a composé la musique de cette promenade sonore à l’ambiance poétique et mystérieuse.
Attention, réservé aux plus de 18 ans. Lou Doillon vous prend par la main et vous entraîne dans une dérive érotique. Comme un papillon de nuit, elle vous mène à la lumière des néons, au cœur du quartier sulfureux de Paris, Pigalle. A travers les ruelles sombres, les bars remplis de filles de la nuit, les cabarets insolites, Lou Doillon vous pousse aux tréfonds du fantasme. A chaque pas, c’est un peu de votre innocence que vous perdez.
Isild Le Besco a perdu sa bande démo, qui contient l’enregistrement de la chanson qu’elle doit interpréter lors d’une audition. Il lui reste seulement quelques heures pour la retrouver avant son rendez-vous. Isild nous prend par la main, et à témoin, dans une course folle dans le quartier du Marais à la recherche de cette cassette. Rien ne lui est épargné et toutes les portes sont poussées : du quartier juif orthodoxe au sex shop gay en passant par les théâtres et les cafés, jusqu’à celle de chez sa propre mère. Isild nous entraîne de la rue Vieille du Temple à la Place des Vosges, de cours secrètes en bars branchés.
Florence Loiret-Caille est sans nouvelles de son amant. Il s’appelle Spleen, c’est un artiste musicien bohème. Il a disparu sans laisser de trace depuis plusieurs jours. Florence nous emmène à la recherche de Spleen à travers son quartier, Belleville, dernier bastion d’un Paris populaire et métissé. Sur les traces des grandes grèves ouvrières, Florence montre les cafés juifs tunisiens, les mosquées, les anciens passages industriels et les vestiges de la Commune… Dans l’ancien quartier d’Edith Piaf, la vie n’est pas toujours rose, et on sait que la frontière entre l’amour et le désespoir est vite traversée.
Hélène Fillières nous emporte dans une rêverie sonore dont l’inspiration se situe du côté de L’Année dernière à Marienbad (film d’Alain Resnais, 1961), où le sens de la réalité est brouillé par le son des sonates de Scriabine. Hélène nous invite à nous perdre dans le temps sous les arcades du Palais Royal, sur les pas de Colette, Cocteau, Gide et Restif de La Bretonne… De la Galerie Vivienne à la Galerie Véro-Dodat, elle nous invite à flâner au milieu des luthiers, antiquaires, libraires et autres témoins d’un raffinement passé.