Le Musée des Monuments français d’Alexandre Lenoir
Jusqu’au 4 juillet 2016
[fnac:http://plateforme.fnacspectacles.com/place-spectacle/manifestation/Exposition-MUSEE-DU-LOUVRE-LOUVR.htm]
Musée du Louvre, Rotonde Sully, Paris 1er
Dans le cadre de la saison consacrée au 18e siècle, après « Hubert Robert« , le musée du Louvre consacre l’ouverture de nouvelles salles au musée des Monuments français (M.M.F.).
Fondé par le peintre Alexandre Lenoir (1761-1839) en 1795 pour sauver les monuments détruits par la Révolution, le M.M.F. a constitué le deuxième musée national, après le musée du Louvre inauguré en 1793.
Lenoir a joué un rôle primordial dans la redécouverte et l’appréciation du patrimoine français. Il a en outre permis de dépoussiérer l’image du Moyen-Age, jusque-là considéré comme une période intellectuellement et culturellement sombre.
L’ancien couvent des Petits-Augustins (dans l’enceinte de l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts depuis 1817) est d’abord transformé en un lieu d’exposition éphémère de tableaux et de sculptures (1793).
Deux ans plus tard, grâce à l’obstination du peintre et sa passion pour le sauvetage des oeuvres d’art, un véritable musée ouvre. Non seulement, Lenoir l’aménage (aidé des architectes Antoine-Marie Peyre et Charles Percier). Mais il en rédige les catalogues qui documentent l’histoire, le contexte et même les costumes des personnages représentés.
Si le Louvre a le monopole pour présenter la peinture et l’art antique, le M.M.F. construit une collection de sculptures, vitraux (dont ceux de l’abbaye de Saint-Germain-des-Prés) et quelques objets d’art (notamment, le retable de Saint-Eustache et une portion de mosaïque issue du décor de la basilique de Saint-Denis).
La salle d’introduction du M.M.F. offre un résumé de l’histoire de la sculpture, de l’Antiquité au 18e siècle. Ancienne chapelle, elle est suffisamment vaste pour accueillir des tombeaux monumentaux : monument de Diane de Poitiers, colonnes d’Anne de Montmorency et d’Henri III, monument du coeur d’Henri II, tombeau de Richelieu…
« Alexandre Lenoir n’a jamais cherché à reconstituer les monuments qu’il présentait, mais voulait leur donner un sens nouveau », explique Geneviève Bresc-Bautier (conservateur général honoraire, département des Sculptures, musée du Louvre), co-commissaire de l’exposition. « Il en a supprimé le contexte d’origine pour les intégrer dans l’atmosphère qu’il recréait. A plusieurs reprises, il a imaginé des monuments nouveaux, dédiés à des personnages historiques, par le collage d’éléments de provenances diverses [tel le tombeau du chancelier Birague et de son épouse Valentine Balbianu], alors que les ensembles originaux étaient disséminés », complète Béatrice de Chancel-Bardelot (conservateur en chef, musée de Cluny).
Le M.M.F. est également doté d’un jardin. Une invitation à la promenade grâce aux essences choisies : ifs, pins, cyprès – arbres toujours verts -, saules et peupliers au feuillage léger, plantes fleuries et odorantes. Les points de vue attirent les artistes qui représentent la fontaine de la cour du château d’Anet, les tombeaux de La Fontaine, Molière, Montmorency et le mausolée dressé à Héloïse et Abélard.
Louis XVIII fermera le M.M.F. en 1816. L’essentiel des sculptures est transféré au musée du Louvre, au musée de Cluny et dans diverses églises parisiennes (Saint-Roch, Saint-Eustache, Saint-Sulpice) qui bénéficient pour l’occasion d’une signalétique spécifique pour repérer les oeuvres issues du M.M.F.
L’exposition présente de très belles vues de l’ancien musée grâce au fonds de dessins donnés par les héritiers d’Alexandre Lenoir. Le parcours, de part et d’autre de la rotonde Sully, est dynamique et dispose de bons dispositifs multimédia. La première partie m’a particulièrement intéressée. La seconde présente les monuments aux morts… il faut savoir aimer observer tombeaux, gisants, et autre mausolée !
A noter : visite avec conférencier tous les vendredis à 14h30 et samedis à 11h30.
*Voir aussi l’exposition Hubert Robert
Merci de relire votre article ou quelques perles se sont glissées. Je vous laisse corriger
Bonjour,
Il me semble que je ne suis pas la seule à faire des coquilles (« où » et non « ou »)… ;-)