Jusqu’au 28 juillet 2013
[fnac:http://plateforme.fnacspectacles.com/place-spectacle/manifestation/Exposition-FRAGILE—MURANO-FRAGI.htm]
Musée Maillol, 59 rue de Grenelle, Paris VII
Après avoir vu une succession de bronzes rituels au musée Guimet (Trésors de la Chine ancienne, Collection Meiyintang), je n’étais pas ravie d’enchaîner sur le verre au musée Maillol… Non seulement l’exposition « Murano – Chefs-d’oeuvre de verre de la Renaissance au XXIe siècle » n’est pas lassante, elle se révèle même surprenante!
L’exposition propose un parcours chronologique (bien que les pièces du XVe soient exposées au 1er étage, tandis que les pièces contemporaines sont au RDC). La mise en scène est signée Hubert Le Gall, qui était tombé des cimaises parisiennes, me semble-t-il! Il sait mettre en valeur ici la préciosité des chefs-d’oeuvre en verre de Murano.
La verrerie vénitienne, héritière de l’Antiquité romaine, apparaît vers le Xe siècle et se développe à partir du XIIe siècle. Elle devient l’industrie la plus importante de la Sérénissime, juste derrière les chantiers navals de l’Arsenal. Au XIIIe siècle, elle est transférée à Murano, en raison des risques d’incendies et afin de pouvoir mieux contrôler les maîtres verriers. Ils ne pouvaient quitter Venise ni exporter leur savoir-faire sans être passibles de peine de mort.
« C’est Bonaparte qui met fin à la République en 1797, Venise y perd son indépendance. Française puis autrichienne, elle devient italienne en 1866. La décadence de Venise est consommée mais naît alors le mythe de la ville romantique, splendide et mourante au cœur de sa lagune. Le déclin touche aussi l’art du verre, le verre de Bohême, davantage à la mode, envahit même les demeures vénitiennes », commentent les commissaires de l’exposition, Rosa Barovier Mentasti et Cristina Tonini.