Jusqu’au 14 juillet 2014
[fnac:http://plateforme.fnacspectacles.com/place-spectacle/manifestation/Exposition-MOUSQUETAIRES–MOUS1.htm]
Musée de l’Armée, Hôtel des Invalides, Paris VII
Le roman d’Alexandre Dumas Les Trois Mousquetaires a eu tant de succès que l’on oublie aujourd’hui que ces soldats au service du roi ont réellement existé. Le Musée de l’Armée mène l’enquête pour démêler la fiction de la réalité. En garde Mousquetaires !
L’exposition commence par présenter la genèse de l’oeuvre littéraire de Dumas, publiée initialement sous forme de roman-feuilleton, publié en bas de page du journal Le Siècle, de mars à juillet 1844 . L’auteur s’y met bon gré mal gré, effectuant de laborieuses recherches sur le dénommé d’Artagnan. Sur le point d’abonner, il découvre Les Mémoires de Mr d’Artagnan de Gatien Courtilz de Sandraz, qui lui fournit son héros, ses acolytes Athos, Aramis, Porthos ainsi que la mystérieuse Milady de Winter.
Et le voilà lancé dans l’écriture d’intrépides aventures menées par ces soldats à cheval, dont le corps a été créé par Louis XIII en 1622. En réalité, cette oeuvre est écrite à quatre mains, avec la collaboration d’Auguste Maquet. A partir de la « botte de plans » composée en commun, Maquet rédige une première version de l’intrigue, réécrite par Dumas avant d’être livrée au journal.
Dumas décrit un jeune Louis XIII – il a 23 ans en 1625 lorsque débutent Les Trois Mousquetaires – comme une marionnette entre les mains du cardinal Richelieu. Alors que dès son enfance, passionné par la chose militaire, le souverain se montre un véritable guerrier, passant plus de temps sur les champs de bataille que dans ses luxueux palais.
En revanche, l’auteur est resté fidèle à l’histoire des ferrets, relatée dans ses Mémoires par le duc François de la Rochefoucault, et intrigue principale des Trois Mousquetaires. Mais cette anecdote galante cache l’ampleur d’une réelle affaire d’espionnage international à laquelle Rubens participe, dévoilant involontairement par sa peinture le destinataire des bijoux offerts par Anne d’Autriche.
La seconde partie de l’exposition est consacrée aux combats militaires auxquels participent les mousquetaires : le siège de La Rochelle (1627-1628), tenu par Richelieu et Louis XIII en personne, contre les protestants du Poitou, de Bretagne et d’Anjou, alliés aux Anglais.
Le siège de Maastricht (1673) sera fatal à d’Artagnan. A partir de 1676, les mousquetaires seront relayés par les grenadiers à cheval de la Maison du roi.
En 1824, Alexandre Dumas rencontre le peintre Théodore Géricault, à l’agonie sur son lit, en train de dessiner sa main gauche. Il a devant lui l’un des derniers mousquetaires, qui deviendra en 1958, le héros de La Semaine sainte de Louis Aragon.
L’exposition est dotée de multimédias pour accentuer le jeu entre histoire et fiction. Un portrait stroboscopique de d’Artagnan met en parallèle la seule représentation connue du mousquetaire avec les acteurs qui l’ont incarné au cinéma. Autre confrontation : la version de l’arrestation du surintendant Fouquet par l’historien Jean Christian Petit-Fils et celle de Dumas. Le « Paris de Dumartagnan » offre de visiter Paris sur la trace des lieux évoqués dans le roman. Tandis qu’un écran interactif permet de provoquer un duel entre deux escrimeurs grâce à un simple claquement de doigt.
Une exposition familiale (vous pouvez télécharger le guide pour le jeune public ici) qui intéressera autant les parents (qui révisent mine de rien leur histoire tout en s’amusant!), que les enfants (jeux interactifs et tenue d’essayage pour se transformer en mousquetaire avec casaque et mousquet).