Jusqu’au 8 février 2015
[fnac:http://plateforme.fnacspectacles.com/place-spectacle/manifestation/Exposition-MAYAS–MAYA.htm]
Musée du quai Branly, Galerie Jardin, Paris VII
Catalogue de l’exposition:
L’exposition sur les Mayas au musée du quai Branly impressionne non seulement par les oeuvres présentées mais aussi par le lien qu’elle entretient avec l’actualité. Car la culture maya, inhérente à l’identité mexicaine, est encore bien vivante dans le sud-est du Mexique.
Ces objets « racontent la profondeur d’une culture universelle qui sut transformer son environnement et en même temps regarder vers le ciel pour mieux comprendre l’homme », commente Rafael Tovar y de Teresa (Président du Consejo Nacional para la Cultura y les Artes).
De fait, un des points forts de l’exposition est la présentation du système calendaire maya. Il est fondé sur les inventions des derniers Olmèques, qui avaient conçu vers l’an 100 avant notre ère, le « compte long », qui permet de fixer les dates de manière précise, et la « roue calendaire » (18.980 jours), résultant de la combinaison des cycles des années rituelles (260 jours) et solaires (360 jours). La commissaire de l’exposition Mercedes de la Garza précise au passage « contrairement à ce que l’on a pu entendre, les Mayas n’ont jamais prédit la fin du monde en 2012 ! C’est une idée qui s’est répandue Outre-Atlantique et comme tout ce qui vient de là-bas, ils ont bien su la vendre, mais elle est erronée ! »
Les Olmèques sont par ailleurs les premiers à utiliser le système vigésimal (numérotation en base 20) et à introduire le zéro, indispensable à toute numération positionnelle.
Cette notion du temps, lié au mouvement même de l’espace et à la loi des cycles, est complétée par un système d’écriture complexe. Celle-ci est associée à une iconographie précieuse qui détaille leurs croyances religieuses, leurs rites (offrandes, sacrifices, danses, jeu de balle), leur vie en communauté et leur histoire. Comme s’ils avaient conscience de l’excellence de leur civilisation et qu’il fallait l’immortaliser !
J’ai apprécié que chaque pièce comporte un cartel explicatif savant (des informations qui apportent une réelle connaissance, sans blabla superflu) avec une petite carte de sa provenance (utile quand on ne maîtrise pas la géographie mexicaine). A noter toutefois qu’il s’agit ici d’oeuvres reflétant l’organisation de la vie des élites, et en rien la vie du peuple maya.