Jusqu’au 22 janvier 2012
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Musée du quai Branly, Galerie Jardin, 222 rue de l’Université ou quai Branly 75007
« Dans le monde maori, on dit que Rangi, le ciel, est le père et que Papa, la mère, est la terre, et qu’ils ne furent séparés que pour laisser entrer la lumière dans le monde et faire de la place aux vivants. Ils ne se sont vraiment jamais détachés l’un de l’autre » (Fiona Kidman, écrivain néo-zélandaise). Ce joli conte mythologique témoigne de l’essence de la culture maori, magnifiquement présentée au musée du quai Branly. Les taonga maori (biens culturels maori) ont une âme. Une très belle âme.
Avant toute chose, il faut savoir que ce sont les Maori qui contrôlent la manière dont leurs trésors sont présentés aux Occidentaux. De fait, le Te Papa Tongarewa – musée national de Nouvelle-Zélande et gardien des taonga maori – gère lui-même le commissariat de l’exposition. De même qu’il exerce son tino rangatiranga en Nouvelle-Zélande, c’est à dire son autodérmination sur toute chose maori.
Eduqués dans une culture forte et résistante, les Maori s’approprient ainsi les traditions ancestrales pour les faire perdurer et les transmettre aux nouvelles générations.
Pour bien saisir cet ancrage spirituel, le visiteur est invité à toucher une pierre mauri qui représente la force vitale présente dans tous les éléments, vivants ou inanimés, et qui les relie entre eux. Le goût de la matière est inhérent aux Maori qui vivent en profonde communion avec la nature. « Bois, pierre, coquillage sont traités avec un art du détail qui a suscité, à l’époque du contact, l’admiration des Européens voyant pour la première fois ces pièces fascinantes relatives à l’élément marin, à la notion de pouvoir (mana) ou de métamorphose », précise Stéphane Martin, Président du musée du quai Branly.
L’exposition présente tour à tour ces différentes thèmes relatifs à la culture maori.
Navires d’exception, maison de réunion ancestrale (whare tupuna), tatouages (ta moko) sont développés dans une première partie.
La seconde section présente les expressions du mana (prestige et autorité) qui est transmis grâce au whakapapa (système de références à travers lequels sont formulés les récits cosmologiques et généalogiques) et s’acquiert par les réalisations de chacun.
La dernière partie s’intéresse à la protection de la nature. Les Maori appréhendent le monde comme un environnement où toute vie est créée par Papatuanuku (terre-mère) et où toutes les choses sur cette terre sont reliées entre elles. Ils prennent soin de leur environnement pour les générations futures en préservant les ressources terrestres, maritimes et les voies navigables. Un principe exprimé littéralement par le terme de kaitiakitanga (proctection et préservation) et artistiquement par l’oeuvre de Brett Graham (né en 1967) Foreshore Defender (2004), réalisée à la suite de la Loi sur le littoral et les fonds marins. S’identifiant à une chauve-souris ou à un bombardier furtif, la surface de l’oeuvre est adoucie par les motifs traditionnels de whakanare (détourner, déformer).
La scénographie – sobre, lumineuse, aérée – met en valeur le raffinement des objets traditionnels sculptés, judicieusement présentés en contrepoint d’oeuvres contemporaines fortes (cf. Veer de Shane Cotton, 2006). Le visiteur déambule librement et a tout l’espace nécessaire pour reculer, avancer, regarder de trois quarts, les trésors présentés. En outre, l’essence de bois de totara et l’expressivité des statues se combinent entre-elles pour dégager une énergie, une force vitale, réellement palpable.
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