Jusqu’au 23 janvier 2012
[fnac:http://plateforme.fnacspectacles.com/place-spectacle/manifestation/Musee-DROIT-D-ENTREE-AU-MUSEE-GUIME.htm]
Musée Guimet, 6 place d’Iéna 75116
Je n’avais encore jamais visité la bibliothèque du musée Guimet. L’exposition sur les manuscrits birmans du XIXe siècle m’en a donné l’occasion et j’en suis fort aise! Non seulement, ces ouvrages laqués et dorés sont exceptionnels d’un point de vue historique et esthétique, mais le lieu en lui-même, conservant son architecture d’origine, est une curiosité à découvrir.
Outre les livres laqués, l’exposition présente des manuscrits gravés sur olles (feuilles de palmiers) et des ouvrages écrits à l’encre sur du papier traditionnel plié en paravent (les parabaik).
Quand on considère la fragilité de la feuille de palme, on se rend compte de la rareté des ouvrages exposés qui remontent, pour les plus anciens, à la fin du XVIIe siècle.
Le manuscrit commun est constitué, pour sa part, de palme découpée en longs rectangles, empilés et maintenus par une cordelette. Le corps de l’ouvrage est protégé entre deux planchettes de bois (les ais). Le texte est incisé au moyen d’un stylet métallique. Pour que le texte se détache sur le fond châtain clair de la palme, les incisions sont remplies d’une poudre charbonneuse.
Les parabaik sont des livres formés de feuilles de papier pliées en accordéon. Ils peuvent être enduits d’une teinture noire, sur laquelle on écrit à la stéatite (roche tendre, principalement constituée de talc), à la manière d’une craie sur une ardoise. Ces ouvrages servaient de brouillons, avant que le texte ne soit mis au propre grâce à la gravure sur palme.
Artistiquement travaillés, ces ouvrages, connus jusqu’à présent des seuls chercheurs, sont un ravissement à découvrir.