Jusqu’au 25 février 2018
[fnac:http://www.fnacspectacles.com/place-spectacle/manifestation/Exposition-MALICK-SIDIBE-MALI-TWIST-MALIC.htm]
Catalogue de l’exposition :
Fondation Cartier pour l’art contemporain, 261 boulevard Raspail, Paris 14e
La Fondation Cartier pour l’art contemporain rend hommage au photographe malien Malick Sidibé (1935-2016), un an après sa disparition. Une plongée au coeur de la pétillante jeunesse de Bamako, grâce à des tirages d’époque réunit pour la première fois.
En 1995, la Fondation Cartier pour l’art contemporain présentait la première exposition monographique de l’artiste surnommé « l’oeil de Bamako », hors du continent africain.
Né dans une famille peule, à Soloba, au sud de Bamako, Malick est très vite repéré pour ses talents en dessin. Son père lui offre le privilège d’aller à la l’école, à la place de son petit frère. Il est admis à l’école des artisans soudanais de Bamako, où il obtient son diplôme en 1955. Il ouvre son studio en 1962, dans le quartier de Bagadadji, au coeur de la capitale malienne.
Il se spécialise dans les portraits. « En studio, j’aimais le travail de composition. Le rapport du photographe avec le sujet s’établit avec le toucher. Il fallait arranger la personne, trouver le bon profil, donner une lumière sur le visage pour le modeler, trouver la lumière qui embellit le corps. J’employais aussi du maquillage, je donnais des positions et des attitudes qui convenaient bien à la personne. J’avais mes tactiques. »
Malick Sidibé capture les traits de toute la société de Bamako : enfants déguisés pour le carnaval, jeunes vêtus à la dernière mode, adolescents jouant au bord du fleuve, famille sur une moto…
Son style original est reconnu dans le monde entier. Sa carrière est couronnée le 10 juin 2007 par le prestigieux Lion d’or à Venise. Vous pourrez découvrir cette séquence émouvante de l’artiste habillé en boubou traditionnel, recevant son prix par des personnalités italiennes, souriantes mais engoncées dans leurs costumes tirés à quatre épingles, présentée dans le documentaire Dolce Vita Africana (2008) de Cosima Spender, montrant le quotidien de l’artiste à Bamako et Soloba (au sous-sol, dernière salle). L’artiste reçoit par la suite de nombreux prix internationaux. Il est nommé Officier dans l’Ordre des Arts et des Lettres en 2011.
Le reste du parcours se compose essentiellement des tirages consacrés aux soirées bamakoises, où les couples s’enlacent, prennent la pose ou se déhanchent au son du twist, du rock’n’roll et des musiques afro-cubaines. Des oeuvres du peintre congolais JP Mika et du sculpteur ghanéen Paa Joe reflètent l’influence de Malick Sidibé sur la jeune génération d’artistes. L’exposition est dotée d’une playlist originale et d’un studio photo fantaisiste imagée par la designer Constance Guisset, exposée actuellement au musée des arts décoratifs. Une visite qui swingue et égayera les sombres journées d’hiver !