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Fêtes galantes

Exposition organisée par Maison Parisienne

Jusqu’au 4 décembre 2011

Hôtel Plaza Athénée – 25, avenue Montaigne – Paris 8e
Visites privées sur rendez-vous, de 10h à 19h

Culture, tradition, savoir. Trois mots qui se résument dans l’expression « savoir-faire à la française ». Et que les artistes présentés par Maison Parisienne incarnent avec grandeur.


J’y vais, j’y vais pas… j’y vais! Cela faisait un moment que je recevais les communiqués de presse de Maison Parisienne, sur leurs expositions-ventes – toute la nuance vient de ce « vente » – et qui faisait justement qu’a priori ils n’entraient pas dans l’angle de mon blog. Sauf qu’à force de voir les visuels des oeuvres qu’ils présentaient, mon petit doigt m’a dit qu’il faudrait, un jour, me rendre dans l’un des lieux prestigieux qui leur sert d’écrin d’accueil.

L’occasion est tombée en ce mercredi 30 novembre 2011. Rendez-vous est donc pris- les visites se font uniquement en tête à tête avec un « guide » (vous ne croyiez quand même pas que l’on allait vous lâcher en toute liberté dans les suites du Plazza Athénée pour que vous vous jettiez sur les édredons moelleux!) pour apprendre les secrets de fabrication des objets d’art(isanat) dévoilés sous vos yeux ébahis.

Et ces commentaires ne sont pas superflus. La prouesse des artistes est telle qu’il vous ferait prendre de la margarine pour du beurre! Ainsi des oeuvres de Simone Pheulpin qui travaille le coton (le textile) et dont chaque pli est retenu par une épingle invisible. L’ensemble forme des sculptures textiles imitant les matières naturelles comme les coquillages (cf. Euryade de Catherine Arnaud qui taille directement dans l’albâtre) ou le bois.

Le bois, justement, est mon matériau fétiche. Il est travaillé par Pascal Oudet qui présente Les Coeurs d’un arbre: une fine rondelle de chêne, sablé et décoloré qui réagit à l’hygrométrie de la pièce. Dominique Flamme crée Chrysalide extrait d’un bloc de cèdre dont il extrait avec un doigté inimaginable une sculpture comprenant des amphores miniatures. Et que dire du rocking chair Liessesessile de Clara Hardy dont il s’agit (« seulement ») de l’oeuvre de fin d’année (elle sort de l’Ecole Boulle), à part qu’on rêverait l’offrir à sa fille qui adore se balancer!

Sophie le Chat met en valeur la broderie en réalisant un tableau brodé tout en finesse (Les Trois Grâces, Me, Myself and I). Idem pour Aurélie Mathigot qui renouvelle le genre pictoral en brodant des photos avec des perles anciennes (Madone). Déjà présent dans les collections permanentes du Musée national d’Art moderne, Thomas Fougeirol présente ici deux peintures, qui, pour être honnête, ne m’ont pas touchée.

Côté photographie contemporaine, on retrouve Sabine Pigalle et son portrait Hippolyte. Une femme nue, dans une pose lascive, dont la tresse lui passe comme une bride autour de la bouche.

Enfin, j’évoquerais Marine Fouquet qui travaille la marqueterie de paille à laquelle elle combine du bronze. Effet contrasté du bois et du fer, saisissant.

Le prix des oeuvres – chacune est unique – s’échelonne entre 350€ et 26.000€ avec une moyenne autour de 5.000€.

Pour revenir à l’ambiance poétique de cette exposition originale et bien pensée, voici en guise de bouquet final quelques vers de Paul Verlaine (issus de Clair de lune): « Votre âme est un paysage choisi Que vont charmant masques et bergamasques Jouant du luth et dansant et quasi Tristes sous leurs déguisements fantasques. « 

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