Jusqu’au 22 avril 2011
Centre culturel Calouste Gulbenkian, 51 avenue d’Iéna 75016, Entrée libre
Je n’en avais encore jamais entendu parler. Ni du centre culturel portant le nom du fondateur Calouste (Sarkis) Gulbenkian – financier d’origine arménienne et de nationalité britannique, ayant vécu à Lisbonne de 1942 à 1955, grand collectionneur d’art (un musée à son nom a été inauguré en 1969 à Lisbonne). Ni de Lisa Santos Silva, peintre portugaise résidant à Paris depuis la fin des années 1970, dont les drôles de femmes, aux couleurs acidulées, sont actuellement exposées.
L’artiste présente des huiles sur lin, fruit de son travail des cinq dernières années. Elle imagine des femmes à l’iconographie à la fois ancienne – choix de la posture et des parures vestimentaires – et modernes, de part la manière dont les yeux hagards nous observent. De pleine frontalité (et non de trois-quart comme le veut la tradition classique), sans aucune honte!
« Devant la peinture de Lisa Santos Silva, nous pouvons évoquer Goya, Velázquez, l’école hollandaise, l’école flamande, et aussi, par-dessus tout, le grand peintre de la chair et de la déformation qu’a été Francis Bacon.
Mais les peintures de Lisa Santos Silva sont d’abord ses peintures, des épines contemporaines plantées dans
des corps anciens », commente Isabel Carlos, commissaire de l’exposition et directrice du CAM (Centre d’art moderne de la Fondation Calouste Gulbenkian Lisbonne).
Une belle découverte en cette journée de la Femme. A partager autour de vous (surtout lorsque l’on est marié à un Portugais et que l’on habite juste à côté, n’est-ce pas Carole!)