Jusqu’au 28 octobre 2007
Fondation Cartier pour l’art contemporain, 261, boulevard Raspail 75014 Paris, 01 42 18 56 50
Bill Haley, Bo Diddley, Little Richard, Chuck Berry, Elvis Presley, Jerry Lee Lewis, Eddie Cochran, Buddy Holly, etc. Autant de noms qui évoquent le rock’n’roll dans nombre d’esprits. Mais qui pourrait prétendre, pour autant, préciser dans quel ordre chronologique ces chanteurs hors normes ont marqué l’histoire des Etats-Unis et ont contribué à faire évoluer un courant musical révolutionnaire, porté par la nouvelle classe sociale des teenagers?
L’exposition Rock’n’Roll présentée à la Fondation Cartier pour l’art contemporain permet justement de nous rafraîchir la mémoire, tout en son et lumière!
Elle propose de transporter le visiteur dans l’Amérique de 1939, lorsque le boogie-woogie puis le rhythm and blues sur lequel danse déjà la communauté noire, font leur apparition dans les foyers blancs. Véritables séismes contre lesquels l’establishment musical a tenté de lutter, les préludes du rock’n’roll ont choqué la génération middle class, puritaine, ségrégationniste et conformiste issue des années d’après-guerre.
Mais l’élan du rock’n’roll va entraîner sans voie de retour la jeune génération qui répond à la liberté de ton et l’attitude provocante du King – Elvis Presley.
Le rock’n’roll évolue sous l’influence de la percée d’interprètes noirs, comme Chuck Berry – le seul qui survivra au retour de bâton de la fin des années 1950 -, qui apportent la country des Etats du Sud ou le blues électrique. Sans oublier l’influence des gospels et des grands orchestres de jazz.
Le rock’n’roll offre l’unique opportunité de mélanger les communautés américaines et d’ouvrir les yeux aux WASP sur la valeur de leurs frères noirs. Les photos de Cornell Capa (au sous-sol) dénoncent le ségrégationnisme encore ambiant. L’une d’elles représente des toilettes publiques: une cabane pour les hommes, une pour les femmes, et une pour les « colored« .
L’esprit de liberté et de rébellion de l’Amérique des années 1950 va permettre l’avènement du Civil Rights Movement qui naît en 1955 et aboutit en 1968.
Ainsi, non seulement le rock’n’roll a libéré les Blancs de leur puritanisme et conformisme social – il faut voir la transfiguration de ces demoiselles de bonnes familles pleurant de tout leur corps, s’évanouissant, hurlant, à la vue d’Elvis! Mais il a également permis d’affranchir les Afro-américains de leur esclavage politique, économique et social.
D’où le retour à l’ordre à la fin des années 1950, nombre de maires ou de sénateurs interdisant les concerts de rock’n’roll car « c’était ramener les Blancs au rang des Noirs ».
L’exposition de la Fondation Cartier – vraiment exceptionnelle tant au niveau du contenu que de la scénographie – présente des objets rares. Comme les guitares d’Elvis Presley, de Buddy Holly et de Carl Perkins. Des affiches originales de concert. Une Cadillac – LE symbole de réussite sociale. Des juke-boxes que l’on peut s’amuser à faire fonctionner. De multiples points d’écoute. La reconstitution d’un studio d’enregistrement. Des photos d’époque des plus grands artistes, dont Alfred Wertheimer qui a suivi à ses frais Elvis, Dorothea Lange, Bruce Davidson et Elliott Erwitt.
Mais, elle propose surtout un film d’introduction de Patrick Montgomery et Pamela Page, Rock’n’Roll: The Early Days (1984) qui retrace de manière passionnante les débuts du rock’n’roll. Dans cette salle de projection/exposition (au RDC), chaque visiteur est captivé par le film et ne décolle pas ses fesses d’un iota – si ce n’est pour swinger au rythme des airs entraînants qui sont diffusés. Et ce, jusqu’au générique final…
Cette exposition en appelle à un large public, toute génération confondue, et fait vibrer la part de mutinerie en chacun d’entre nous!
Bonjour,
Je suis allée voir cette expo qui m’a fait revivre de bons moments. Cependant une questions reste en suspend …,? Etant donné que plusieurs musiciens viennent de la Nelle OrLéans sinistrée il y a quelques années. Peut-être est-ce le cas ? mais une partie des fonds récoltés pourrait-il aider des musiciens qui auraient tout perdu , reconstruire des écoles etc…..
Bonne journée et merci de me répondre.
Sincères salutations
Bonjour,
Merci pour votre commentaire. Je pense qu’il faudrait adresser votre question à la commissaire de l’exposition ou en tout cas à un responsable de la Fondation Cartier. Le numéro de téléphone est 01 42 18 56 50.
Bonne continuation.
Ping :Agla
j’aimerai aller a ce truk , j’ai 18 ans et j’suis à fond dans le rock’n’roll, quand y aller ??,ou c’est ??… sympa de répondre merci
Bonjour Pablo,
Comme je suis sympa, je te refais un copier coller du début de l’article:
Rock’n’Roll, 39-59
Jusqu’au 28 octobre 2007
Fondation Cartier pour l’art contemporain, 261, boulevard Raspail 75014 Paris, 01 42 18 56 50
Tous les posts du blog commencent systématiquement par la réponse à ces questions…
A bientôt
Bonjour,
Informés par la radio je guette le moment d’y aller depuis plusieurs semaines et même mois.
Ca y est j’y vais ce week-end.
Une petite question, il faut compter combien de temps pour explorer ces merveilles ?
Merci pour le tuyau.
Bien Rock’rollement.
Delphine
Bonjour Delphine,
Comptez bien 1h voire 1h 1/2 surtout en week-end.
Bonne visite, n’hésitez pas à repasser nous donner vos impressions!
Sophie
Bonjour.
Je suis allé à l’exposition et je voudrais savoir où puis-je trouver/acheter le documentaire sur le rock’n roll que vous diffusez dans la salle de projection car je tiens à le montrer à mes élèves de collège.
Merci beaucoup.
Bonjour,
Je vous conseille de vous adresser à la fondation Cartier (téléphone:01 42 18 56 50) – ces coordonnées étaient données au début de mon article il me semble.
PS:
Je cite: « que vous diffusez dans la salle de projection » >> je suis perplexe devant le nombre de commentaires qui laissent entendre qu’à chaque fois il s’agit de « mon » exposition. A se demander parfois si l’on est vraiment lue…
Sophie (journaliste, pas commissaire d’exposition)
Bonjour,
Je suis allée voir cette expo, qui est absoluement géniale, et j’aimerai savoir où je pourai trouver la photo d’Elvis avec son chapeau, faite par Alfred Wertheimer, qui se trouve juste en face des juke-box, car je ne la trouve nul part.
Merci d’avance.
Il ne m’est pas possible de me rendre à cette exposition,
néanmoins, j’aimerais avoir la discographie 78rpm d’Eddie Cochrane qui est un de mes rockers prévérés .
merci de me répondre. mon Email est
chikske.lambert@hotmail.com
bonjour, c’est encore moi.
J’ai 62 ans, je suis tombé dans le rock and roll en 1960 et depuis je ne l’ai pas quitté.
actuellement; je recherche la discographie 78 tours d’Eddie et je ne parviens pas a la trouver. c’est très difficile de trouver un de ses 78 rpm.
je possede ses 33trs, j’ai quelques 45trs mais je n’ai trouvé qu’un 78trs. si quelqu’un peut m’aider ? merci de me répondre
jc
Heureusement qu’il y a encore des artistes « chanteurs » passionnés par cette musique extraordinaire mais hors mode qu’est le Rok’Roll, et qui nous permettent de revivre sur scène le son et l’ambiance de cette époque.
Sur ce répertoire, un artiste d’exception sort du lot c’est Ricky NORTON.
Il faut avoir vu et entendu en live ce chanteur pour être à nouveau repris et boulversé par le climat musical des années 50′, 60 et 70.. les musiciens qui l’accompagne sont exceptionnels..
Taper Ricky NORTON sur le net et vous découvrirez à travers tous les aticles, l’importance de cet artiste hors norme et au grand coeur.
ACHETEZ SES DISQUES MAIS SURTOUT ALLEZ LE VOIR SUR SCENE..
JL
A Jean Claude 62 ans.
Moi aussi j’ai 62 ans et je suis tombé sur Ricky NORTON quand j’étais presque vieux et depuis je ne le quitte plus..
JL
bonjour,
je cherche une expo pour une soirée « Elvis » et les années 50/60 si quelqu’un connait me contacter pour m’indiquer le tarif par avance merci !
Très bonne exposition!!!!
Merci aux créateurs de ce site!!!!