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Les villes contemporaines et futuristes via le prisme des artistes & co

Centre National d'Etudes Spatiales (CNES), Gonflage d'une montgolfière infrarouge à la base d'Esrange près de Kiruna, en Suède - (c) CNES / Pascal Le Doaré, 1999Airs de Paris

Jusqu’au 16 août 2007

Centre Pompidou, place Georges Pompidou 75004, 01 44 78 12 33, billet musée & expositions: 10€

« Airs de Paris » – avec un titre aussi léger qui est une reprise du ready-made ‘Air (au singulier) de Paris‘ de Marcel Duchamp (1919) à l’intention de ses amis collectionneurs américains Louise et Walter Arensberg, on ne pouvait guère s’attendre à une exposition aussi consistante et variée au niveau des disciplines engagées.

Car non seulement « Airs de Paris » s’attarde sur la vue des artistes contemporains de la scène française, sur ce que représente la ville aujourd’hui et sur son devenir. Mais elle s’attache aussi, dixit Christine Macel, l’une des commissaires de l’expositon, à prendre la mesure d' »une certaine qualité d’air qui circule à Paris ».

Aussi le visiteur peut-il apprécier la vision des artistes (Thomas Demand, Sophie Calle, Tatiana Trouvé, Daniel Buren), des designers (les frères Bouroullec, Jasper Morrison), des scientifiques, des architectes (Zaha Hadid, Gilles Clément, Philippe Rahm), des botanistes (Patrick Blanc), sur Paris, jouant le rôle ici de ville représentative des métropoles du monde entier. Un postulat de départ qui évoque le thème de la citoyenneté mondiale, dans un contexte de globalisation des cités.

La ville ne se conçoit plus simplement comme un simple espace architectural, mais comme un lieu en perpétuel mouvement, un espace de circulation et de branchement. De nouveaux langages urbains émergent – le terme « suburbia » tend à remplacer celui de « banlieue » -, les nouveaux médias transforment la ville en une « e-topia », les artistes s’inspirent de nouvelles sources comme la culture de la rue, du skate-board, du tag. Autant de changements qui affectent nos habitudes quotidiennes.

Plus jamais nous sommes au courant des conflits mondiaux – du moins, ceux qui attirent l’attention des médias -, des conséquences désastreuses d’un mode de consommation sans restreinte sur l’environnement, des violences qui animent des communautés ethniques différentes. Alors quel est notre devenir commun dans ces villes pourtant ultra connectées?

Pour répondre à ces questions, un forum de discussion a été créé spécialement pour l’exposition. Des intellectuels, non liés à l’art, comme le philosophe Elie During et le sociologue Laurent Jeanpierre sont chargés de faire vivre cet espace public expérimental.

Et pour finir sur une note plus optimiste, rendez-vous sur le parvis de l’Hôtel de Ville, où la nature a envahi la dalle citadine pour offrir une vision pittoresque de nos villes du futur qui seront…bien plus écologiques que la noirceur de l’installation de Michel Blazy pour Airs de Paris ne le laisse entendre!

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