Jusqu’au 17 novembre 2007
Galerie Jérôme de Noirmont, 38 avenue Matignon 75008, 01 42 89 89 00
La galerie Jérôme de Noirmont présente les nouvelles créations de David Mach, récemment mis à l’honneur sur la façade de l’Opéra Garnier. Outre ses collages démesurés, l’artiste présente des sculptures entièrement composées d’allumettes ou de cintres pour représenter les icônes de la culture contemporaine. Saisissant.
L’artiste écossais David Mach (né en 1956) est doté d’une dextérité manuelle et d’une patience incroyables. Qu’il s’agisse de ses collages ou de ses sculptures en allumettes ou en cintres, on ne peut qu’être épaté par le résultat visuel.
Son collage In Seine, composé de trois parties, chacune mesurant 1,23 x 1,83 m, exposé en guise de bâche devant le perron de l’Opéra Garnier pendant sa restauration, consiste en une multitude d’images – principalement, des corps découpés dans des magazines ou issus de ses photos personnelles – juxtaposées. Le tout formant une fresque fictive, dans laquelle des personnages s’adonnent au plaisir de l’eau translucide de la Seine! Un hymne à la ville fétiche que représente Paris dans l’imaginaire international.
D’autres collages, cette fois à base d’une seule et même source – des cartes postales tirées en centaines d’exemplaires – reproduisent des stars médiatiques comme Johnny Halliday ou Zinedine Zidane. Des cartes de jeux peuvent également servir à créer l’Iconography de l’artiste tel ce Joker souriant.
Tout aussi surprenantes sont les créations de David Mach à partir de cintres métalliques. A l’entrée de la galerie repose une femme assise (Sitting Woman), de taille quasi humaine, dans une posture artistique classique. L’une des premières sculptures du genre à connaître le succès était L’Homme qui marche, reproduction fidèle du premier astronaute ayant marché sur la Lune, exposé dans les Jardins du Palais-Royal en 2000.
Enfin, les icônes en allumettes – Barbie, Mao, Buddha – surprennent par leur confection autant que par leur couleur. Pour ses sculptures à trois dimensions, l’artiste utilise exclusivement des allumettes de sécurité provenant du Japon. Il coule un moule en plâtre de la tête qu’il veut reconstituer. Puis glisse par-dessus un masque en plastique. Il retire ensuite le moule en plâtre, retourne la tête et colle les allumettes sur le masque en plastique du haut du crâne jusqu’au cou. « Il lui faut trois mois pour créer une grosse tête », confie son galeriste.
Un art à la fois contemporain et historique, jouant avec des icônes aussi vénérées que décriées comme Mao ou Barbie – bien de consommation par excellence et donc bouc émissaire des altermondialistes.
A la manière de Marcel Duchamp, David Mach introduit des matériaux du quotidien (cartes postales, cintres, allumettes) dans le cénacle de l’art. Faisant preuve d’un regard amusé, sensible et légèrement moqueur sur la médiatisation et la peopolisation de notre temps.
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