Jusqu’au 1 mars 2009
Maison de Victor Hugo, 6, place des Vosges 75004, 5€
Jusqu’au 1 mars 2009
Musée Carnavalet, 23, rue de Sévigné 75003, 5€
Revenir aux sources des Misérables. Tel est l’objectif de la double exposition consacrée au roman leviathanesque de Victor Hugo dans sa Maison-musée et au musée Carnavalet. La Maison de Victor Hugo propose de rendre vivant le roman à travers une série de peintures, feuilles du manuscrit original et bandes audio-visuelles. Tandis que le musée Carnavalet offre une ballade dans le Paris d’époque, encore affûblé de ses taudis et ruelles obscures datant du Moyen-Age. Partez sur les pas de Jean Valjean, Cosette, Marius, Fantine, Javert…
Le public connaît la comédie musicale ou l’adaptation cinématographique de Robert Hossein (1982) avec Lino Ventura dans le rôle de Jean Valjean et Michel Bouquet dans celui de l’Inspecteur Javert. Au mieux, chacun a étudié quelques passages du livre à l’école. Mais qui a lu le roman dans son intégralité? Qui connaît réellement Les Misérables de Victor Hugo? C’est en partant de ce constat que Danielle Molinari et Vincent Gille, commissaires (Maison de Victor Hugo), ont proposé cette exposition.
Au 2e étage de la Maison-musée de Victor Hugo sont présentées les différentes étapes de la rédaction du roman. De la genèse – un premier roman appelé Les Misères voit le jour en 1845 – à la publication des Misérables en 1862. Après une interruption d’écriture liée aux barricades de 1848 et l’exil de V. Hugo à Guernesey (à partir de 1851).
« Le génie de Victor Hugo est de savoir imbriquer des faits réels et fictifs, de mêler la grande Histoire avec la petite, d’immiscer des éléments autobiographiques dans la trame narrative », analyse le commissaire de l’exposition. Par exemple, Marius a un père général d’Empire et un grand-père royaliste comme Victor Hugo. Ou encore, Cosette adulte tient à la fois des trois amours du romancier (Adèle Foucher, Juliette Drouet, Léonie Biard). Pour l’Histoire, les barricades de 1830, 1848, Waterloo font l’objet de longues disgressions descriptives, si caractéristiques du style littéraire de l’époque.
Ainsi, le musée Carnavalet dévoile des illustrations d’époque tout en mettant en exergue la part de Paris réinventé pour les besoins de la narration de celle du Paris réel des années 1815-33 et de l’époque contemporaine.
Avant qu’un nouveau téléfilm adapté des Misérables (scoop annoncé par le commissaire de l’exposition!) ne sorte sur vos petits écrans l’année prochaine, il est temps de relire ce roman républicain dont les thématiques restent tellement d’actualité…