Le Centre Pompidou enrichit sa collection photographique de 700 oeuvres réalisées par 200 artistes, français et étrangers, grâce à une donation de la Caisse des Dépôts. Ces photographies contemporaines sont regroupées sous le titre « Les peintres de la vie moderne », en référence aux vers de Baudelaire sur l’éloge de la modernité.
Acquisitions mais également commandes aux artistes et aides à la production ont permis à la Caisse des Dépôts de rassembler un ensemble d’oeuvres qui illustrent la diversité de la pratique photographique, des années 1980 à nos jours.
La scénographie de l’exposition rappelle le siège social de l’entreprise mécène avec une anti-chambre à l’image du hall de la Caisse des Dépôts et une première salle évoquant les symboles du pouvoir. Karen Knorr, Thomas Struth, Philippe Gronon, Andreas Gursky, Timothy Mason, Antonio Muntadas, Claude Closky y sont exposés.
La seconde partie est consacrée à la représentation du monde social et politique avec en tête d’affiche Jean-Louis Garnell, Bill Owens, Martin Parr, Massimo Vitali.
La denière partie traite des illusions et de la fiction via notamment Gregory Crewdson, Thomas Demand, Peter Fischli, David Weiss, Philippe de Gobert, et Vik Muniz.
Reliant ces trois espaces, une « réserve » – salle centrale constituant une mini exposition dans l’exposition – présente un accrochage dense, du sol au plafond, suggestion de toutes les expositions possibles à partir de cette même exposition. Enfin, tel un regard introspectif sur la légitimité de cette exposition, Niek van de Steeg aborde le thème des liens unissant le monde de l’art au milieu économique, interrogeant la notion même de collection d’entreprise.
Une exposition à la fois esthétique et ludique où l’on peut découvrir les talents de la nouvelle génération. Et l’importance des partenaires privés dans la possibilité d’enrichissement du patrimone culturel.