Jusqu’au 24 février 2019
Chapelle des Petits-Augustins
Jusqu’au 19 avril 2019
Cabinet de dessins Jean Bonna
Beaux-Arts de Paris, 14 rue Bonaparte, Paris 6e
Les Beaux-Arts de Paris (anciennement Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts) organisent deux expositions, l’une dédiée à la sculpture contemporaine, l’autre aux dessins issus du fonds de l’institution, centrés autour des artistes de la Renaissance italienne, tels Léonard de Vinci, Raphaël, Benozzo Gozzoli et Filippino Lippi. Que des grands noms !
L’exposition de dessins rend hommage à Léonard de Vinci, dont la mort va être commémorée partout en France et à l’étranger en 2019.
La Joconde avait été portée sur les cimaises du Palais du quai Malaquais en janvier 1914, après son vol au musée du Louvre. L’oeuvre avait été retrouvée en Italie avant de revenir par la Gare à Lyon à Paris. Elle avait été exposée aux Beaux-Arts de Paris pour que les Parisiens puissent la voir librement avant qu’elle ne retrouve le musée du Louvre.
Un siècle plus tard, quatre dessins de l’ingénieur militaire et artiste Léonard de Vinci sont accrochés au sein du Cabinet Jean Bonna. Les oeuvres, ainsi que celle des contemporains du maître, se veulent une démonstration des pratiques de création au sein des ateliers italiens à la fin du XVe et début du XVIe siècle : copies d’après maîtres, exercices d’après modèles vivants ou dessinés, études préparatoires pour compositions peintes ou sculptées.
On découvre ainsi des feuilles raffinées, où le dessin a été tracé à la pointe d’argent sur du papier préparé coloré – « comme cela se faisait beaucoup à Florence entre 1480 et 1520 », précise Emmanuelle Brugerolles, commissaire de l’exposition. « Raphaël a été un des derniers artistes à le pratiquer ».
On observe un seul paysage [Les Apôtres au tombeau de la Vierge, réalisé par l’entourage de Piero di Cosimo (1462-1522)] ; les autres oeuvres traitent de la figure humaine sous toute ses formes : nue / drapée, jeune /marquée par le temps.
Si les dessins sont indéniablement sublimes, je ne peux m’empêcher de penser que ce cabinet ne rend pas hommage aux oeuvres qui auraient parues encore plus belles dans un lieu plus aéré et moderne ! En outre, la démonstration m’a semblé un peu trop didactique – on sent que l’on est au sein d’une école !
En revanche, ne manquez pas l’exposition de sculptures « Formes Limites », dédiée à la céramique et aux objets de design clairsemés au sein de la Chapelle des Petits-Augustins, dotée d’un décor de copies sculptées et peintes du XIXe siècle. Les oeuvres témoignent de la ferveur actuelle pour les savoir-faire et la fabrication manuelle. L’association du moderne et de l’ancien dans ce lieu sacré est magique !