Jusqu’au 23 septembre 2007 (fermeture exceptionnelle les 11, 12, 13 septembre)
Pinacothèque de Paris, 28 place de la Madeleine 75008, 01 42 68 02 01, 3€
Des têtes de poisson frais sur des corps de marionnettes, mises dans une situation absurde d’activité humaine. Ca prête autant à sourire que cela fait froid dans le dos…
Les photographies 120 x 240 cm – format réel d’autant plus impressionnant que les photos sont non recadrées – d’Anne-Catherine Becker-Echivard, présentées à la Pinacothèque de Paris, s’inscrivent dans la veine des contes moraux ou fables du XVIIIe siècle.
Cette attirance pour le poisson remonte à son enfance. Ses parents habitent Berlin mais passent leurs vacances en Normandie, où ils ont acheté un hectare de champ de carottes. Anne-Catherine délaisse les jeux traditionnels pour s’enticher d’animaux vivants ou morts. Comme des souris qu’elle tient en laisse et qu’elle déguise avec des habits de poupée, confectionnée par sa mère. Ses parents, très concernés par mai 68, ont visiblement adopté une éducation ad hoc…
Après ce premier doudou original, Anne-Catherine s’intéresse aux poissons, aidée en cela par les pêcheurs normands. Mais ils ne devaient pas s’attendre à l’emploi que la jeune femme avait décidé d’en faire.
L’exposition présente douze tirages originaux argentiques lamda sous diasec (méthode de collage sous Plexi). Des oeuvres auparavant présentées dans le village de Bercy (Paris 12e) et qui ont rencontré un succès populaire. Gageons que cette expérience se renouvelle à la Pinacothèque, dédiée à la fois à l’histoire de l’art (exposition Roy Lichtenstein au sous-sol) et à la mise en valeur de l’art contemporain.