Le Paris d’Agnès Varda

De ci, de-là

Jusqu’au 24 août 2025

Musée Carnavalet-Histoire de Paris, 23 rue de Sévigné, Paris 3e

Le musée Carnvalet présente l’oeuvre photographique d’Agnès Varda (1928-2019), moins connue que ses films, et le rôle essentiel de sa cour-atelier de la rue Daguerre (14e arrondissement) dans ses créations qui mêlent réalité et fiction.

Agnès Varda, Autoportrait dans son studio, rue Daguerre, Paris 14e, 1956 © Succession Agnès Varda

Une centaine de tirages retrace la carrière de cette cinéaste hors pair. De ses premières prises de vue dans la cour-atelier, lieu de vie et de création (1951-2019) aux portraits de l’artiste photographiée par d’autres personnalités comme Martine Franck, toujours dans sa cour-atelier.

L’endroit se compose d’un studio de prises de vue, d’une chambre noire, de deux boutiques, le tout relié par une cour à ciel ouvert. C’est là qu’elle expose ses premières photographies en 1954. Le décor de la cour réapparaît dans les années 1960, lorsqu’elle partage son cocon avec le cinéaste Jacques Demy, et reçoit de nombreux acteurs de théâtre puis de cinéma.

Agnès Varda, Boulevard du Montparnasse, Paris, mars 1956 © Succession Agnès Varda

« Je n’habite pas Paris, j’habite Paris 14e », aimait-elle dire, confie Anne de Mondenard, une des commissaires de l’exposition.

Agnès Varda, Les Plages d’Agnès, 2007. Photogramme © Ciné-Tamaris

Ses films tournés à Paris sont évoqués à travers des courts-métrages, dont l’incroyable scène où elle mime dans une voiture en carton les nombreuses manoeuvres (13 à 14 !) pour réussir à garer sa voiture dans sa micro-cour. Son oeuvre se caractérise par cet humour, qui « navigue de ci-de-là entre légèreté et noirceur », commente Anne de Mondenard.

Son oeil de cinéaste et de photographe capture Paris et révèle ses émotions du moment. En 1967, pour évoquer la guerre du Vietnam, elle filme une mère de famille paniquée qui confond la démolition des vieux quartiers parisiens avec un bombardement américain sur Hanoï.

Agnès Varda, Fellini à la porte de Vanves, Paris 14e, mars 1956 © Succession Agnès Varda

Son regard dévoile son goût pour les détails urbains, les mises en scène étranges. Elle fait poser Brassaï devant un mur décrépi, Calder avec ses mobiles au milieu de la rue, Fellini dans les éboulements des anciennes fortifications de Paris.

Agnès Varda, Rue Mouffetard, Paris 5e, 1957 © Succession Agnès Varda

L’artiste aime mettre en avant les femmes, en quête d’émancipation. Elle s’intéresse aux plus modestes, celles que l’on ne voit pas, voire aux miséreuses comme dans le quartier Mouffetard.

L’exposition s’accompagne de dessins de Pénélope Bagieux qui illustre dix étapes de la vie parisienne d’Agnès Varda, dont cette scène surréaliste où la cinéaste parvient à faire installer du sable rue Daguerre. Un paris-plage féministe avant l’heure !

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6 réponses à Le Paris d’Agnès Varda

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