Jusqu’au 1er septembre 2007
Musée de la Poste, Galerie du Messager, 34 bd de Vaugirard 75015, 01 42 79 24 24, 6,50€, entrée gratuite le 19 avril 2007 en l’honneur du jour anniversaire du Facteur Cheval, et Concert exceptionnel par Edouard Bineau et Sébastien Texier le 19 mai 2007 à l’auditorium du musée (entrée libre dans la limite des places disponibles) dans le cadre de la nuit des musées.
Comment imaginer qu’un « simple » facteur puisse réaliser une oeuvre d’une telle envergure? C’est ce que propose de comprendre l’exposition du musée de la Poste, qui rend hommage à Ferdinand Cheval, ancien facteur des Postes à Anneyron (Drôme). A partir d’un rêve fou, cet homme a bâti de ses mains un palais des merveilles, devenu aujourd’hui une référence mondiale de l’architecture « naïve »…
Ferdinand Cheval (1836-1924), surnommé Facteur Cheval, a consacré ses heures de loisir, pendant 33 ans, à modeler une création de son esprit. « Que faire? en marchant perpétuellement dans le même décor, à moins que l’on ne songe? Pour distraire mes pensées, je construisais en rêve un palais féérique » (Cahier de décembre 1911).
Fils de paysan, Ferdinand Cheval entend prouver que dans sa classe sociale, des hommes de génie et d’action existent et méritent considération. A l’âge de 43 ans, F. Cheval entreprend d’étoffer son instruction, jusqu’à là élémentaire, en lisant et travaillant dur.
Si Ferdinand Cheval a réalisé seul ce chef d’oeuvre, considéré comme l’unique exemple d’architecture naïve par André Malraux (1969) qui décide de le classer monument historique, le Facteur s’est certainement inspiré du magazine Pittoresque (cf. notamment les bas-reliefs égyptiens).
Une exposition bien ficelée, divisée en trois parties qui s’enchaînent de manière fluide, telle l’eau, source de vie de la construction. Et, avec pour point de départ la maquette du Palais Idéal réalisée par l’architecte Alain Duperron (1983-84).
« Quand on pense qu’il y a des gens normaux qui mettent 40 ans à faire leur maison Phénix, on se dit que le Palais Idéal c’est quand même mieux » (Richard Fauguet). Sic !