A partir de mars 2016, pendant 2 ans
Saviez-vous qu’il y a 300 tournages par an dans les trains ? Gaumont célèbre ainsi les 120 ans du cinéma dans deux rames de la ligne D spécialement affrétées pour l’occasion.
Pourquoi avoir choisi un Transilien ? Car la ligne D est la ligne la plus fréquentée de toutes les lignes SNCF, y compris nationales. Elle transporte chaque jour près de 600.000 voyageurs, soit deux fois et demi de plus que tous les TGV réunis.
La ligne D traverse 70 communes et 8 départements en reliant l’Oise au Loiret sur 160 km. Elle rejoint Creil à Melun sur une branche, et Malesherbes sur une autre. Les voyageurs réguliers vont avoir le temps de changer de voiture à chaque trajet afin de découvrir tous les décors !
La première voiture fait revivre les débuts de l’aventure cinématographique avec les frères Lumière (invention du cinéma en 1895 ; premiers films muets tels L’arrivée d’un train à la Ciotat et Fantômas).
La voiture 2 retrace les années folles portées par le rythme du French Cancan et les films à l’affiche tels Marie chez les fauves, Scaramouche ou La danseuse orchidée.
La voiture cadette fait la part belle aux films en noir et blanc des années 1930 à 1970, avec pour interprètes légendaires Lino Ventura, Bernard Blier et Fernandel. Les répliques cultes des Tontons Flingueurs (Georges Lautner) sont reproduites à travers la rame.
La voiture 4 fait honneur à Paris, capitale de la création cinématographique. La ville lumière a non seulement inspiré de nombreux réalisateurs mais elle a aussi accueilli les plus grandes salles de cinéma, dont le Gaumont Palace (4.500 spectateurs), construit Place Clichy, en 1911.
La dernière voiture offre une sélection d’affiches des grands succès du box-office, de La Folie des grandeurs à Intouchables, en passant par Le Grand Bleu. Sans oublier Les Visiteurs !
L’opération qui a permis de recouvrir les rames de 160m de film plastique décoré a nécessité le savoir-faire de l’équipe de maintenance des Ardoines, qui avait déjà été chargée de réaliser les cinq « trains Versailles » sur la ligne C (2012) et le « train des impressionnistes » sur la ligne J (2013). Les films de pelliculage sont anti-tag et anti-graffiti. Les deux expériences précédentes ont montré que ces trains, offrant un réel plus aux utilisateurs, n’avaient été aucunement dégradés.
Contrairement à l’exposition londonienne, je n’irai pas jusqu’à vous recommander de faire exprès le voyage. Mais si vous devez prendre la ligne D, indéniablement, vous apprécierez mieux vos conditions de transport !