FIAC PARIS
Grand-Palais (Avenue Winston Churchill 75008), Cour Carrée du Louvre (75001)
26-30 octobre 2006
2006 inaugure le retour de la Foire Internationale d’Art Contemporain au coeur de Paris, après avoir quitté les halls du parc des expositions de la Porte de Versailles. Deux lieux on ne peut plus symboliques – le Grand Palais, relié par le jardin des Tuileries, à la Cour Carrée du Louvre – accueillent ce rendez-vous annuel d’ampleur. Objectif affiché: regagner ses lettres de noblesse sur une scène artistique internationale très compétitive.
L’édition 2006 se distingue de prime abord par son nombre réduit d’exposants (-25%) et une volonté de privilégier l’accessibilité visuelle – allées larges et lumineuses grâce à la nef céleste du Grand Palais rénové – et le confort – vastes espaces de repos. Des mezzanines offrent un espace supérieur à quelques galeries, avec vue panoramique – pour ceux qui n’ont pas accès au restaurant VIP, idéalement situé!
Quatre vingt dix-huit galeries d’art moderne et contemporain sont regroupées au Grand Palais tandis que la Cour Carrée du Louvre affiche 71 exposants, dont 62 galeries d’art contemporain dédiées à la création émergente et 9 galeries spécialisées dans le design. Il est possible de relier ces deux centres prestigieux par une promenade dans le jardin des Tuileries, parsemé pour l’occasion de sculptures de Alain Bublex, Tony Cragg, Bruno Peinado, Franck Scurti, Gérard Deschamps, Subodh Guptah, etc.. Autrement, des navettes autobus gratuites circulent toutes les 10mn, ou plus glamour, les Batobus (escales Louvre et Grand Palais) vous conduiront sur les deux sites.
Arts moderne et contemporain: Un panorama fort international
Gmurzynska (Cologne), Landau Fine Art (Montréal), Waddington Galleries (Londres), Sadie Coles (Londres), Blow de la Barra (Londres), James Goodman (New York), Barbara Gladstone (New York), Zlotowski (Paris), Jérôme de noirmont (Paris), Di Meo (Paris), Hiromi Yoshi (Tokyo), pour ne citer qu’elles et de manière très subjective…
Design: mise en valeur des arts visuels
La scénographie orchestrée par l’architecte Emmanuel Combarel veut en finir avec le sempiternel alignement des stands pour privilégier la fluidité de circulation et l’ouverture. Ulrich Fiedler (Cologne) rejoint les galeries françaises, danoises, italiennes, et anglo-saxonnes, déjà présentes l’année dernière.
Le Prix Marcel Duchamp
« Et le gagnant est… » Patience! Le lauréat sera annoncé samedi 28 octobre à 12h au Grand Palais. Sont en lice: Adel Abdessemed, Leandro Erlich, Philippe Mayaux et Bruno Peinado.
L’avantage d’une telle manifestation est la possibilité de découvrir à peu de frais des artistes étrangers qui ne sont pas représentés dans les galeries françaises. Néanmoins, il s’avère difficile de rencontrer les artistes eux-mêmes – contrairement aux vernissages de galeries – , et de parler de leur art. L’objectif premier des galeristes présents est avant tout de rentrer dans leurs frais et donc de faire du business. Comme l’illustre l’anecdocte suivante: un visiteur a malencontreusement fait tomber une statue – il est vrai, idiotement placée dans un lieu de passage – représentant un homme portant dans ses bras des livres authentiques, qui par leur poids ont entraîné la chute frontale de la sculpture. Celle-ci s’est retrouvée amputée de ses doigts, et à mon goût, n’en était que plus attractive! Mais tel n’était pas l’avis du galeriste, qui est odieusement sorti de ses gonds. Non pas en raison de l’atteinte portée à l’intégrité de l’oeuvre mais parce qu’elle était déjà vendue! Imaginez la pagaille qui en a résultée. Espérons que le visiteur inculpé dispose d’une bonne assurance civile…
Pour un éclairage supplémentaire, vous pouvez poursuivre votre lecture ici, ici ou là…