Guyane, Brésil, Colombie, Guyana, Surinam, Venezuela
15 décembre 2006 – 27 janvier 2007
Hôtel de Ville de Paris 75004, 01 42 76 67 20, entrée libre.
Le rendez-vous annuel des expositions LATITUDES – dédiées à promouvoir l’art contemporain des terres de l’Outre-mer – propose pour sa cinquième édition, présentée à l’Hôtel de Ville de Paris, un cycle sur les Terres d’Amazonie.
Sont à l’honneur cette année dix artistes originaires de Guyane, du Brésil, de la Colombie, du Guyana, du Surinam, et du Venezuela. La diversité et l’inventivité de leurs pratiques artistiques mettent en valeur l’originalité de leur terre natale.
De fait, « l’étendue de l’Outre-mer, les aléas de l’histoire et les réalités de la géographie ont imposé l’échange et le partage avec de larges espaces océaniques ou continentaux », explique Régine Cuzin, commissaire de l’exposition.
Prenez l’exemple de la Guyane française – unique Département français situé en Amérique latine qui ne soit pas une île. « Elle a été desservie dans notre imaginaire collectif par une histoire heurtée, les difficultés imputables au climat, aux maladies qui ont décimé colons, esclaves et engagés, par les images terribles relatives au bagne, ou à la captivité d’Alfred Dreyfus », déplore George Pau-Langevin, déléguée générale à l’Outre-mer auprès du Maire de Paris. Il était temps, donc, de redorer le blason de cette terre aux vastes forêts – poumons de notre planète quand même! – et aux somptueux fleuves, alimentant les peuples autochtones.
Thierry Tian-Sio-Po (né en 1964), Jean-Yves Gallard (né en 1943) et Mathieu Kleyebe Abonnenc (né en 1977) se focalisent sur la forêt amazonienne – source d’inspiration infinie de part ses enchevêtrements de lianes, ses racines et ses feuilles qui forment une « forêt de pluie ».
Mozart Guerra (né en 1962), Anabell Guerrero (né en 1955) et Marcel Pinas (né en 1971) s’intéressent quant à eux aux pleuples indigènes, qui luttent pour préserver leur culture.
A. Guerrero fragmente les photographies de corps de femmes Indiennes