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Mademoiselle Jeanne

Jeanne Lanvin (1867-1946)

Jusqu’au 23 août 2015

[fnac:http://plateforme.fnacspectacles.com/place-spectacle/manifestation/Exposition-JEANNE-LANVIN-LANVI.htm]

Palais Galliera, 10 avenue Pierre Ier de Serbie, Paris XVI

La marque Lanvin est la plus ancienne maison de couture française encore en activité. Le Palais Galliera, avec la collaboration d’Alber Elbaz (actuel directeur artistique de Lanvin) rend hommage à sa fondatrice.

Jeanne Lanvin débute comme modiste en 1885. Elle ouvre une boutique « Lanvin (Mlle Jeanne) Modes » rue Boissy d’Anglas en 1889, transférée quatre ans plus tard rue du Faubourg-Saint-Honoré.

En 1897 sa fille unique Marguerite naît et devient sa muse.

Devenue mère, elle élargit ses collections au vêtement d’enfant (1908) puis aux robes de mariée (1909). Suivent la lingerie, la fourrure, la décoration, le sport (années 1920), la mode masculine. Devenue femme d’affaires, Jeanne Lanvin ouvre des succursales à Deauville, Biarritz, Le Touquet, Cannes, Barcelone, Buenos-Aires…

Pour célébrer les 30 ans de Marguerite, elle compose Arpège (1927), le plus célèbre des parfums Lanvin. Le logo de la maison dessiné par Paul Iribe, représentant Jeanne et sa fille se tenant par la main, est apposé sur le flacon en forme de boule noire, réalisé par Armand-Albert Rateau. Ce même logo continue d’illustrer les créations Lanvin aujourd’hui et « résume à lui tout seul l’esprit de la maison », selon Alber Elbaz.

C’est à dire l’art des broderies, spirales, surpiqûres, découpes, alternant entre transparence et opacité (cf. Robe Marguerite de la nuit). Les lignes monacales et motifs liturgiques sont également une caractéristique de la maison Lanvin.

Les « robes de style » (des robes de garden party) se caractérisent, quant à elles, par le classicisme français du XVIIIe (buste affiné, taille basse, jupe gonflée) dialoguant avec les différents courants artistiques qui se développent au cours des ans : Art déco (motifs géométriques en noir et blanc, profusion de rubans, cristaux, perles, fils de soie), cubisme, art abstrait, etc.

La scénographie mise en oeuvre par Laurene Le Bris joue sur les effets de miroir, ce qui permet d’admirer doublement les robes ; la souplesse de leurs formes, le soyeux des textures, les nuances de bleu (lavande, roi, dur, vitrail, marine). Si je ne suis pas sortie de l’exposition en me disant « I love Jeanne Lanvin », comme le souhaite de chaque visiteur Mr Elbaz, je n’ai pas pu m’empêcher, comme toute femme je pense, de faire une sélection virtuelle des robes que j’aimerais avoir dans ma penderie !

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