Jusqu’au 20 septembre 2021
Musée Guimet, 6 places d’Iéna, Paris 16e
Après des semaines passées au contact de la nature, difficile de retrouver le bitume et la pollution ! Pour s’acclimater à la reprise de la vie urbaine, je vous conseille une petite escapade au musée Guimet pour découvrir l’essence des jardins en Asie (Chine, Japon, Inde).
Les Asiatiques ont un rapport très différent à la nature que les Occidentaux. C’est une source originelle de leur art.
Le musée Guimet en décrypte les caractéristiques à travers une série de photographies, peintures, sculptures, vaisselles, pierres minérales, broderies, tapis, paravents exposés dans sa rotonde.
L’art floral indien est représenté à travers des peintures miniatures mogholes et des tapis d’inspiration perse, tandis que les estampes et plats illustrés de plantes incarnent la quête d’harmonie chinoise et japonaise « pour ne faire qu’un avec le ciel ».
En Extrême-Orient, le jardin incarne un paradis terrestre, une parenthèse dans le quotidien où l’on espère goûter à la quiétude, à la rêverie, au partage des connaissances avec des érudits, à l’observation de la beauté. L’eau est un élément clé pour créer cette ambiance. Des pierres et des arbres symbolisant à la fois l’humilité et la résistance (pins, bambous, pruniers) vont compléter ce paysage idéalisé, qui évoque généralement la montagne chez les Chinois, l’océan chez les Japonais. (cf. rais dans le sable qui rappellent les ondes de l’océan).
En Inde, le jardin est plutôt associé aux plaisirs de la fête et de l’amour. Les jardins sont égayés d’orangers, citronniers, grenadiers, amandiers. Pavillons, kiosques, fontaines, petites cascades d’eau créent un cadre onirique. Les convives sont invités à déguster des mets fins, à danser, participer à des jeux, écouter de la poésie et de la musique.
Des citations et des haïkus complètent ces belles oeuvres d’art, issues des collections du musée Guimet, qui invitent à une promenade contemplative et poétique. Une exposition régénérante !