Jusqu’au 11 janvier 2015
Musée Cernuschi, musée des arts de l’Asie de la Ville de Paris, 7 avenue Vélasquez, Paris VIII
Havre de paix aux abords du parc Monceau, le musée Cernuschi propose une exposition sur la représentation de la Nature dans la culture japonaise, dont elle est loin d’être un simple motif décoratif.
La sensibilité des Japonais envers la nature, perceptible dans le culte shinto, est traduite en littérature à l’époque des Heian (794-1185). Les poètes – aristocrates éduqués vivant dans des palais, en dehors des réalités rurales – se font les chantres d’une nature idéalisée.
A la peinture des saisons (shiki-e), des douze mois de l’année ou « fêtes mensuelles » (tsukinami-e), des sites célèbres (meisho-e) s’ajoutent à partir du XIIIe siècle des motifs chinois de fleurs (orchidée, tige de bambou) et d’oiseaux (phénix).
Si le nom des artistes exposés sont méconnus en France, ils ne le sont absolument pas au Japon. Il s’agit même des « grands noms de la peinture japonaise », explique Christine Shimizu, directrice du musée Cernuschi et commissaire de l’exposition.
Trois grands courants picturaux des XVIIIe et XIXe siècles sont présentés :
3) Le courant décoratif Rinpa avec Ogata Korin (1658-1716) puis Sakai Hoitsu (1761-1828).
Ces oeuvres appartiennent toutes à la collection des Américains Robert et Betsy Feinberg, l’une des plus importantes en dehors du Japon. Cette collection a été initiée sur la suggestion de la soeur de Betsy, alors conservateur d’art japonais au Brooklyn Museum, à New York, à partir des années 1970.
Une exposition qui nous entraîne dans un monde sensoriel apaisant et nous fait percevoir l’intense intellectualisation du travail des artistes qui ne réalisent pas d’essai avant de tremper leur pinceau sur la soie…