Jusqu’au 09 octobre 2016
[fnac:http://plateforme.fnacspectacles.com/place-spectacle/manifestation/Exposition-DROIT-D-ENTREE-AU-MUSEE-BRANL.htm]
Catalogue de l’exposition :
Nouveau guide du musée (Gallimard) :
Musée du quai Branly, Paris 7e
« Imaginez un lieu qui offrirait un nouveau regard sur le génie des peuples et civilisations d’Afrique, d’Asie, d’Océanie et des Amériques ». Cette ambition a permis à Jacques Chirac de lancer le chantier du musée du quai Branly. Qui lui rend aujourd’hui hommage à travers une sélection de près de 200 oeuvres illustrant la passion de l’ancien président de la République (1995-2007) pour les arts « d’ailleurs ».
« Jacques Chirac ou le dialogue des cultures » est une exposition portrait, mêlant carrière politique et réalisations culturelles.
L’organisation en 1986 à Paris d’une Saison Tokyo a révélé au public la passion de Jacques Chirac pour la culture japonaise. Dont il aime la virtuosité de la poterie, l’harmonie des jardins, le raffinement de la musique, la sensibilité du théâtre et les traditions des sumotori.
Puis, en 1994, alors qu’il est Maire de Paris, Jacques Chirac révèle sa sensibilité pour les peuples opprimés en rendant hommage aux Tainos, peuple indigène des Amériques à avoir subi en premier la colonisation espagnole.
Le musée du Louvre lui doit l’ouverture dans une de ses ailes du Pavillon des Sessions (2003) et le lancement de l’idée d’un Département des Arts de l’Islam (créé en 2003, en chantier entre 2008 et 2012). Naît ensuite le musée du quai Branly qui fête cette année ses dix ans.
Pour Jean-Jacques Aillagon, commissaire de l’exposition, cette ouverture sur les arts d’ailleurs relève autant d’une passion personnelle qu’elle témoigne de l’évolution des mentalités qui, à partir du XXe siècle, apprennent à regarder les arts non-Européens, « d’abord avec intérêt puis avec respect et finalement admiration ».
Artistes, poètes, penseurs et académiques ont joué un rôle important dans ce processus. « Nombre d’entre eux étaient admirés par Jacques Chirac, qui devinrent même des amis proches – Léopold Sédar Senghor, Aimé Césaire, André Malraux, Claude Lévi-Strauss, Jean Malaurie, Pierre Seghers, Yves Coppens, Jean-François Jarrige, etc.. Cependant, c’est Jacques Kerchache qui a initié chez Jacques Chirac cette passion pour les arts d’ailleurs, l’amenant à reconnaître leur rôle essentiel et le persuadant de tout faire en son pouvoir pour que ‘tous les chefs-d’oeuvre du monde naissent libres et égaux' ».
Le parcours se déroule en fonction de dates clés, importantes dans l’histoire culturelle mais aussi dans la vie de Jacques Chirac. Chaque date est évoquée à travers une sélection d’oeuvres d’art et de documents reliant la grande Histoire à la petite histoire.
J’ai ainsi découvert que Jacques Chirac n’était pas que friand du Salon de l’Agriculture ! L’exposition tord le nez à l’idée commune selon laquelle l’ancien chef d’Etat ne porte aucun intérêt à la culture (c’est même lui qui a pesé de tout son poids pour que le Centre Pompidou ouvre ses portes en 1977, tandis que Valérie Giscard d’Estaing délaissait le projet). Et que la création du musée du quai Branly ne résultait pas que de sa volonté de laisser un héritage à la postérité (ce qui avait été beaucoup dit à l’époque) mais résultait d’une passion personnelle qui a motivé ses choix de politique culturelle.
Pour célébrer ses dix ans, le musée organise un Week-end Best Of, gratuit, avec nuit blanche, du samedi 25/06 au dimanche 26/06/2016. Enfin, Gallimard publie un nouveau guide pour préparer sa visite, offrant cinq itinéraires pour découvrir les cinq continents explorés à travers les oeuvres du musée.