Jusqu’au 11 mai 2008
[fnac:http://plateforme.fnacspectacles.com/place-spectacle/manifestation/Musee-DROIT-D-ENTREE-AU-MUSEE-MBRAN.htm]
Musée du quai Branly, 27/37/51 quai Branly ou 206/218 rue de l’Université 75007, 01 56 61 70 00, 8,50€ (13€ expositions temporaires + collections permanentes), entrée gratuite le 1er dimanche de chaque mois.
En deuxième volet de son exposition temporaire, le musée du quai Branly s’intéresse aux arts afro-portugais. S’ils ont été exportés par milliers vers l’Europe lorsque les puissances coloniales approchent des côtes au sud du Sahara, seuls quelques objets sont aujourd’hui connus. Et donc exposés.
IVOIRES D’AFRIQUE
Une vingtaine de sculptures en ivoire compose cependant d’exposition. Les objets précieux sont arrivés en Europe entre la fin du XVe et le début du XIXe siècle, lorsque les caravelles portugaises ont commencé à faire escale le long des côtes du Sahara.
De ce fait, ces ivoires sont qualifiés d' »afro-portugais ». Licornes, dragons, sagitaires, éléphants d’Asie (reconnaissables à leurs courtes oreilles) et non d’Afrique, sont représentés sur ces ivoires luxueux, qui témoignent à la fois du goût des commanditaires et de la dextérité des ivoiriers africains à répondre à leur exigence.
Les Occidentaux ont longtemps cru que l’Afrique – dont la culture se fonde sur l’oral et non l’écrit – était un « continent sans histoire, ni civilisation », commente le commissaire de l’exposition, Ezio Bassani, éminent spécialiste des arts africains. « Avec Ivoires d’Afrique, la chronologie de certaines régions du continent africain est ainsi restituée ». Pour mieux combattre ces préjugés millénaires.