Jusqu’au 20 septembre 2015
[fnac:http://plateforme.fnacspectacles.com/place-spectacle/manifestation/Visites-guidees-L-INCA-ET-LE-CONQUISTADOR-VGINC.htm]
Catalogue de l’exposition :
Musée du quai Branly, Paris 7e
Avec « L’Inca et le Conquistador », le musée du quai Branly retrace la conquête péruvienne disputée entre les Incas gouvernés par Atahualpa et les Espagnols menés par Francisco Pizarro. Deux chefs représentant des empires en pleine expansion, qui vont nécessairement entrer en collision…
Le choc a lieu le 16 novembre 1532 : date de la rencontre entre Pizarro et Atahualpa. Dans un premier temps, chacun s’observe, entre en contact par des échanges verbaux et des cadeaux symboliques. Mais le gouffre entre les deux cultures engendre des incompréhensions et mène à un dialogue stérile.
Si les récits de cette rencontre et de cette conquête sont rédigés en castillan et d’un point de vue européen, certains auteurs, arrivés au Pérou après 1532, ont également relaté les événements. En recueillant des informations auprès des seigneurs péruviens, ils ont pu présenter une autre version des faits.
Mais si les « historiens, archéologues et anthropologues oeuvrent à clarifier l’histoire », prévient Paz Nunez-Regueiro, commissaire de l’exposition, « ces travaux nous rappellent que la ‘vraie’ histoire de la Conquête n’existe pas et que celle-ci se reconstruit à chaque tentative de relecture ».
D’où l’intérêt de l’exposition qui confronte les points de vue des deux partis. On apprend aussi qu’Atahualpa reste omniprésent dans l’imaginaire collectif péruvien – des danses et pièces théâtrales lui sont dédiées depuis le XVIIe siècle – et que l’empire inca a été progressivement idéalisé alors même que les peuples soumis à son joug avaient d’abord accueilli les envahisseurs étrangers comme des libérateurs. Avant d’en mesurer les conséquences…
Autre découverte : les Incas ont véhiculé l’image d’un peuple unifié et civilisé au sein d’un empire andin monolithique ; illusion qui cachait en réalité une société multiforme hétérogène et à l’unité politique précaire.
Et pour connaître le sort réservé aux deux protagonistes, je vous recommande chaudement d’aller voir l’exposition, après avoir vu celle sur les maîtres de la sculpture de la Côte d’Ivoire !