Pour célébrer ses 80 ans, le musée Marmottan-Monet, rend hommage aux collectionneurs qui ont légué leurs oeuvres à la communauté.
Propriété de Paul Marmottan (1856-1932), un passionné de l’époque Empire, l’hôtel particulier de la rue Louis-Boilly est confiée à sa mort à l’Académie des Beaux-Arts. Il ouvre ses portes au public le 21 juin 1934.
Les collections du musée s’enrichissent peu à peu, doublant en moins d’un siècle. Il s’ouvre à l’impressionnisme. « Il doit à Victorine Donop de Monchy Impression soleil levant » – oeuvre phare de des collections permanentes -, rappelle Patrick de Carolis (directeur du musée Marmottan-Monet).
L’impressionnisme naît en 1874 de la réunion de jeunes artistes qui défient le goût artistique académique. Ils exposent leurs oeuvres dans des locaux prêtés par le photographe Nadar, au 35 boulevard des Capucines (Paris IX).
Ces artistes se nomment Monet, Renoir, Pissaro, Degas, Sisley, Morisot, Guillaumin, Cézanne et leur chef de file : Manet. Bien qu’il n’ait jamais exposé à leurs côtés.
A travers l’histoire des acquisitions privées, l’exposition retrace ainsi l’aventure impressionniste. De ses débuts avec des paysages de Corot, Barthold Jongkind et Eugène Boudin, qui prend sous son aile Claude Monet. Aux influences post-impressionnistes, dont les (quasi) abstraits Leicester Square la nuit et Hémérocalles au bord de l’eau de Monet. De même, le surprenant Paysage à la Roche Guyon ( 1887) de Renoir préfigure (à mes yeux) la vision cubiste.
Loin de l’image globale que le visiteur peut avoir de « l’impressionnisme », l’exposition permet de découvrir le style personnel de chaque impressionniste, qui est représenté par une dizaine d’oeuvres. Timing on ne peut plus adéquat lors de ma visite, je vois cette exposition à mon retour de Normandie. C’est un bonheur d’observer Sur les planches de Trouville de Monet et de le comparer à la réalité contemporaine!
A découvrir également, le nouvel aménagement des collections permanentes. La queue devant le musée mérite votre patience !