Mata Hoata*

Poteau de soutien figurant un tiki, tiki âkau, kātina. 1ere moitie du XIXe siècle. Bois © Archives Hughes Dubois - 1992 / Photo Guillaume TrouveArts et société aux Iles Marquises

Jusqu’au 24 juillet 2016

[fnac:http://plateforme.fnacspectacles.com/place-spectacle/manifestation/Conference-MATA-HOATA-VMATA.htm]

Catalogue de l’exposition : 

Musée du quai Branly, Paris 7e

Dans la continuité des expositions « Polynésie, Arts et divinités, 1760-1860 » (été 2008), « Maori, Leurs trésors ont une âme » (hiver 2010) et « Kanak, L’Art est une parole » (hiver 2014), le musée du quai Branly présente « Mata Hoata et société aux îles Marquises ».

Cette exposition dévoile comment la société marquisienne – l’une des civilisations les plus éloignées géographiquement et culturellement de la globalisation actuelle – a pris conscience de son identité et a pris parti de l’affirmer.

Les îles Marquises, douze îles au coeur de l’Océan Pacifique qui font partie de la Polynésie française (collectivité d’Outre-Mer), fascinent depuis le 18e siècle, explorateurs, voyageurs occidentaux et artistes. De Robert Louis Stevenson à Jacques Brel, en passant par Hermann Melville et Paul Gauguin.

Paul Gauguin, Et l’or de leur corps © RMN Grand Palais, musée d’Orsay, photo Hervé Lewandowski

Tous ont été attirés par la créativité des objets de la vie quotidienne, des siècles passés à nos jours, comme le présente l’exposition, selon un fil chronologique et thématique.

Ornement de proue de pirogue ’au ou pihao © Musée d’ethnographie de Genève, J. Watts

Les sculptures ancestrales illustrent le mythe de la création des îles marquisiennes. Elles ont pour point commun une tête dominante – au moins un tiers de la sculpture -, des yeux sur le côté comme les oiseaux, un nez épaté, une large bouche ouverte à travers laquelle on aperçoit la langue, des bras pliés au bout desquels les mains reposent de part et d’autre du nombril, et des jambes massives, légèrement pliées.

Objets vernaculaires et sacrés (kava, pilon, pirogue, tiki, kotue), parures, instruments de musique (flûte nasale, tambours), rôle du tatouage, dessins et peintures – dont le célèbre Et l’or de leur corps (1901/03) de Paul Gauguin -, illustrent la culture et l’histoire des îles Marquises.

Wilhelm Gottlieb Tilesius von Tilenau. Graveur : Egor Skotnikov, Homme de Nuku Hiva, 1804. Gravure sur cuivre © musée du quai Branly

Sur les cimaises sont représentés les différents motifs gravés sur les pierres découverts par les archéologues dans les forêts vierges qui abondent dans l’archipel. Plusieurs vidéos apportent de précieux renseignements sur les objets présentés. Seul couac : le milieu de parcours laisse libre de continuer la visite par la gauche ou la droite mais si l’on tourne tout de suite à droite, on rate une partie des salles et il faut revenir sur ses pas!

* Mata désigne le visage et les yeux. Les yeux sont le motif le plus important dans toutes les formes de l’art local marquisien, de la sculpture au tatouage. L’oeil symbolise les ancêtres. Hoata signifie éclairé, brillant, clair, pur, miroir.

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