Jusqu’au 15 janvier 2017
[fnac:http://plateforme.fnacspectacles.com/place-spectacle/manifestation/Exposition-HERG—-BILLET-SIMPLE-HERGE.htm]
Catalogue de l’exposition :
Galeries nationales du Grand Palais, entrée square Jean Perrin, Paris 8e
Pour la première fois, les galeries nationales du Grand Palais accueille une personnalité du 9e art : le dessinateur belge Hergé (1907-1983). L’exposition propose de décrypter l’ensemble de son oeuvre, dont Les Aventures de Tintin représentent l’acmé.
« Ce n’est pas une exposition sur Tintin », prévient Jérôme Neutres, commissaire de l’exposition. Avant d’ajouter « même si Tintin est omniprésent en tant que chef-d’oeuvre incontestable d’Hergé ».
Le propos est d’inscrire Hergé [RG], transcription phonétique de son vrai nom Georges Remi, dans l’histoire de l’art. Non seulement l’homme s’essaie à la peinture abstraite – un comble pour ce dessinateur très figuratif ! -, dans les années 1960, mais il la collectionne : Warhol, Lichtenstein, Fontana, Dubuffet, Raynaud… Il est également passionné par les arts premiers comme en témoigne le Porteur d’offrande péruvien (culture Chimu) du Musée du Cinquantenaire (musée des Beaux-Arts de Tournai).
Parallèlement, on découvre dans l’exposition qu’Hergé a été un graphiste publicitaire hors paire. Son trait simple, sa fameuse « ligne claire » qui caractérise Tintin – sa tête est un simple cercle avec une houppe pour « ajouter un accent » plaisantait Hergé -, se retrouve dans ses affiches, d’une grande modernité.
Le parcours constitue une invitation à entrer dans les coulisses des Studios Hergé afin de comprendre la genèse créative des albums de Tintin, universellement connus et qui ravissent un large public, de 7 à 77 ans ! Pourquoi ? Parce les personnages nous inspirent de l’empathie. Tintin est un jeune homme généreux, curieux, atemporel – il ne vieillit pas -, qui forme une unité avec Milou, puis avec le capitaine Haddock à partir du Crabe aux pinces d’or (1950), ce bourru au grand coeur, aussi vulgaire qu’il peut être attachant par son amitié envers Tintin !
Des premières aventures de Tintin en 1929 parues dans Le Petit Vingtième (supplément hebdomadaire pour la jeunesse du Vingtième Siècle) au Lotus bleu (1934) – moment clé dans la vie et l’art d’Hergé grâce à sa rencontre avec l’étudiant chinois Tchang Tchong-jen, qui lui fait découvrir un autre pan du monde et l’incite à mieux se documenter sur les pays où il envoie son jeune reporter -, jusqu’au magistral On a marché sur la Lune (1960), qui a nécessité une documentation et un travail technique important, Hergé se perfectionne son trait et son style narratif.
Sur le fond comme sur la forme – la scénographie est réjouissante -, cette exposition s’adresse aux amateurs passionnés de bande dessinée en général et des Aventures de Tintin en particulier. Une seule envie en sortant : relire l’intégralité des épisodes, avec en tête toutes les informations acquises sur l’homme et son art !